Israël soutiendrait au moins sept groupes rebelles contre Damas, pour sécuriser le Golan occupé

Israël soutiendrait au moins sept groupes rebelles contre Damas, pour sécuriser le Golan occupé
Illustration : soldats israéliens en exercice sur le plateau du Golan en décembre 2017, photo ©JALAA MAREY / AFP
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Inquiet de voir les forces syriennes se rapprocher du plateau du Golan, Israël soutiendrait militairement des groupes armés affiliés à l'Armée syrienne libre, délaissés par la CIA dans la guerre contre Damas, selon le célèbre quotidien Haaretz.

Malgré des déconvenues, comme le sursaut des rebelles islamistes dans la région de la Ghouta (est de Damas), la Syrie reprend morceau par morceau certaines des dernières enclaves qui échappent encore à son contrôle. Dans le sud du pays, l'armée arabe syrienne progresse ainsi depuis plusieurs mois en direction du plateau du Golan, au grand dam d'Israël, qui l'occupe illégalement depuis 1967 et qui l'a finalement annexé en 1981. Les deux pays sont d'ailleurs officiellement en guerre.

Certains de ces groupes étaient jusque-là financés par le Military Operations Command, un centre géré par la CIA

D'après Elizabeth Tsurkov, universitaire et membre du think tank Israeli Forum for Regional Thinking, dont l'enquête sur le terrain est reprise par le célèbre quotidien israélien Haaretz daté du 21 février, Israël soutiendrait désormais directement le groupe armé rebelle de l'Armée syrienne libre (ASL).

«Certains de ces groupes qui ont commencé à recevoir de l'aide d'Israël fin 2017 étaient jusque-là financés par le Military Operations Command, un centre [opérationnel] géré par la CIA», écrit-elle après avoir mené dans le sud de la Syrie des dizaines d'interviews de combattants, d'activistes et de civils. «Jusqu'en 2018, ce centre a versé les salaires de dizaines de milliers de membres du "front sud" de l'ASL en leur fournissant armes et munitions», détaille-t-elle, ajoutant que la décision de Donald Trump en juillet 2017 de mettre un terme à ces aides les avaient laissés dans un état de «besoin désespéré de sources de financement alternatives». 

«Toutes mes sources ont confirmé l'identité d'au moins sept groupes [rebelles syriens] qui perçoivent un soutien israélien, à la condition que les groupes ne soient pas nommés», écrit encore Elizabeth Tsurkov, précisant toutefois qu'il s'agissait de formations affiliées à l'Armée syrienne libre. Si cette dernière ne prône pas le djihad, elle a pu s'allier avec des groupes islamistes comme le Front al-Nosra ou Ahrar al-Cham, notamment à Alep, pour combattre les troupes du gouvernement syrien.

La Syrie en mesure de menacer le plateau du Golan ?

Fin décembre 2017, l'armée arabe syrienne marquait un point décisif avec la reconquête de la poche de Beït Djine. Les forces de Damas affrontaient alors plusieurs groupes de rebelles affiliés à Al-Qaïda, parmi lesquels les djihadistes du Hayat Tahrir al-Cham. Ce groupe armé est issu notamment de la fusion, localement, de plusieurs autres milices islamistes, dont le Fatah al-Cham (anciennement Front al-Nosra, lié à Al-Qaïda).

L’armée syrienne, appuyée par le Hezbollah, allié de Damas dans la lutte contre Daesh, reprenait ainsi une position qui commande le plateau du Golan et menace directement Israël.

Une telle situation est inacceptable pour l'Etat hébreu, qui voit ainsi les milices iraniennes et l'armée régulière syrienne s'approcher de la frontière disputée depuis 1967. «Israël, qui s’inquiète de voir l’Iran augmenter sa portée en Syrie via ses milices et le puissant mouvement terroriste chiite libanais du Hezbollah en particulier, a entrepris des démarches diplomatiques et, selon certaines informations, des initiatives militaires», écrivait en décembre 2017 le quotidien The Times of Israel.

Alexandre Keller

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