Les intérêts américains en Afrique : quatre choses à savoir

Les intérêts américains en Afrique : quatre choses à savoir© Noor Khamis Source: Reuters
Barack Obama au Kenya en 2006
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Lorsque Barack Obama se rend au Kenya pour participer au sommet mondial de l'entrepreneuriat, les Africains affirment qu’il a fait moins pour le continent que George W. Bush. Dans quelle mesure sont impliqués les Etats-Unis en Afrique ?

Lorsque le président américain Barack Obama a visité le Ghana en 2009, le Sénégal, l’Afrique du Sud et la Tanzanie en 2013, un an plus tard il est retourné en Afrique du Sud pour les funérailles de Nelson Mandela. C’est sa première visite au Kenya en tant que président et peut-être la dernière.

1,1 milliard de personnes habitent en Afrique, ce continent a cinq des dix économies à la croissance la plus rapide au monde, selon The Economist. Cependant, la Chine est plus influente en Afrique que les Etats-Unis. La dernière grande initiative américaine sur le continent était la Millennium Challenge Corporation (MCC) du président Bush en 2004 qui acheminait l’aide américaine aux programmes de santé publique ainsi que des réformes politiques et économiques.

La participation américaine plus récente dans le continent africain était plutôt militaire par nature.

Des bases, des drones et le Commandement des États-Unis pour l'Afrique

Les Etats-Unis disposent officiellement d’une base militaire permanente, le Camp Lemonnier, dans le petit État de Djibouti. Il a été établi en 2001 comme principale base pour soutenir la guerre contre le terrorisme en Afrique de l’est. La base a été baptisée «opération Liberté immuable».

A l’exception de l’Egypte, l’ensemble du continent relève de la compétence du Commandement des États-Unis pour l'Afrique (AFRICOM). Etabli en 2007, AFRICOM était responsable de l’intervention en Libye en 2011 qui a soutenu la révolte contre le gouvernement de Mouammar Kadhafi. Les troupes d’AFRICOM étaient aussi impliquées dans la lutte contre les insurrections islamistes en Libye, au Mali et au Tchad les années suivantes.

Les troupes américaines, les conseillers et les forces spéciales sont présents dans une dizaine d’autres pays de l’Afrique subsaharienne. Des responsables somaliens ont confirmé la présence des forces spéciales américaines dans deux bases aériennes en Somalie utilisées pour le lancement des raids et des drones contre le groupe islamiste Al-Shabaab.

Plusieurs gouvernements africains ont rivalisé pour accueillir le quartier général d’AFRICOM qui est actuellement à Stuttgart en Allemagne. Les Etats-Unis affirment qu’ils n’envisagent pas de délocaliser le quartier général dans un avenir proche.

Le terrorisme et le conflit

L’Afrique est déchirée depuis longtemps par des conflits menés pour des raisons ethniques, des luttes de pouvoir et des différends sur les frontières coloniales. Une des guerres les plus récentes a ravagé le Congo pendant une génération. Ces dernières années, les insurrections islamistes se sont ajoutées.

Les intérêts américains en Afrique : quatre choses à savoir© Reuters Photographer Source: Reuters
Des soldats nigérians tiennent un drapeau de Boko Haram qu'ils ont capturé

Le centre commercial de Westgate à Nairobi était un symbole de la prospérité croissante du Kenya avant une attaque des militants d’Al-Shabaab de 2013 qui a fait 67 morts. Westgate a été rouvert la semaine dernière après la prise des mesures de sécurité drastiques.

Un groupe islamiste connu comme Boko Haram sème la terreur dans les provinces nigérianes depuis 2009. En mars dernier, Boko Haram a fait allégeance à l’Etat Islamique qui contrôle pour l’instant de larges territoires en Syrie et en Irak.

Un autre groupe islamiste basé en Libye qui a sombré dans le chaos après le renversement de Kadhafi en 2011 a également fait allégeance à Daesh. Le groupe a capturé et exécuté un nombre des chrétiens égyptiens et a menacé d’envahir l’Europe. Le mois dernier, un homme armé adepte des préceptes de l’EI a tué 30 touristes sur une plage tunisienne.

Contre la promotion de l'homosexualité

Une question problématique dans les relations entre les Etats-Unis et l’Afrique est la différence de vues sur l’homosexualité. Lorsque les Etats-Unis ont légalisé récemment les mariages du même sexe, 38 pays africains ont interdit l’homosexualité et instauré des punitions par des peines minimales d'emprisonnement de longue durée.

Le Kenya par exemple a puni les relations sexuelles de même sexe d’une peine de 14 ans d’emprisonnement et même d’une peine de 21 ans dans certaines circonstances aggravantes.

Les intérêts américains en Afrique : quatre choses à savoir© Thomas Mukoya
Des manifestants anti-gay au Kenya

Le Parti républicain de la liberté a même annoncé «une protestation nue» contre ce qu’ils qualifient de «soutien ouvert et agressif à l’homosexualité» d’Obama. Le parti a envisagé d’accueillir le président américain par 5000 protestataires «absolument nus» afin de faire "comprendre la différence entre un homme et une femme» au président américain.

Cependant, le chef du parti Vincent Kidala a décidé d’annuler la manifestation après que le gouvernement kenyan l’a assuré qu’il n’envisageait pas de discuter des droits des gais avec Obama.

Il n’est pas clair si Barack Obama évoquera ce sujet. Le secrétaire de presse de la Maison blanche Josh Earnest a dit à des journalistes que le président «n’hésitera pas à clarifier que la protection des droits de l’homme fondamentaux est aussi une priorité pour le Kenya».

La Chine et les BRICS

Les diamants africains, les réserves d'uranium, les métaux rares et les combustibles fossiles attirent l’attention étrangère depuis longtemps. Des investisseurs chinois ont fait des progrès substantiels sur le continent au cours des dernières décennies. Ils ont négocié des projets de construction et accords pétroliers et gaziers.

En même temps, l’aide économique de l’Ouest «vient avec nombreuses conditions», a confié récemment à RT le président de l’Afrique du Sud Jacob Zuma. Il a ajouté que les prêteurs «veulent dicter ce qu'il faut faire».

«On ne peut pas utiliser ce genre d’aide comme on veut», estime Jacob Zuma.

Malgré ses relations cordiales avec l’Ouest, l’Afrique du Sud est le membre des BRICS (le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine).

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