Berlusconi promet d'expulser 600 000 migrants en Italie s'il sort vainqueur des législatives
L'ancien chef du gouvernement italien poursuit son retour en politique, optant la fermeté sur la question migratoire dans l'intention de recueillir le plus de voix possible aux législatives de mars. Il promet l'expulsion de 600 000 migrants.
Avec les élections législatives italiennes dans le viseur, Silvio Berlusconi continue d'opérer son retour en politique. Revenant sur l'attaque du 3 février 2018, au cours de laquelle un homme soupçonné d'être un nationaliste a ouvert le feu et blessé six étrangers, à Macerata, l'ancien chef du gouvernement a saisi l'occasion d'une interview à la télévision italienne pour faire une promesse de campagne. Le «Cavaliere» annonce que, s'il est élu à la tête de l'exécutif en mars prochain, il expulsera 600 000 migrants. Selon lui, la politique migratoire de son successeur Matteo Renzi serait en cause.
Au cours de son intervention télévisée, l'ancien chef du gouvernement a estimé à 600 000 le nombre de migrants présents sur le territoire italien qui n'auraient «pas le droit de rester». Il a également jugé que nombre de ces derniers seraient «prêts à commettre des crimes». Selon lui, seuls 5% des migrants devraient être autorisés à rester «car réfugiés». Et d'ajouter, sans ambages : «Les autres représentent une bombe sociale prête à exploser.»
Le parti de Silvio Berlusconi, Forza Italia, fait partie d'une coalition (incluant La ligue du Nord et le petit parti Fratelli d'Italia) donnée gagnante pour les législatives du mois de mars en Italie. A 81 ans, l'ancien homme fort de l'Italie est crédité de 17% des intentions de vote (au-dessus de ses alliés de la coalition). Or, à l'issue des élections, ce sera le parti ayant recueilli le plus de voix parmi la coalition gagnante qui désignera son chef de file pour diriger l'exécutif et former un gouvernement.