Israël : «paie appropriée» et bonus de 7 200 euros pour aider à expulser les migrants
Pour mettre en œuvre sa politique d'expulsion des migrants en situation irrégulière, africains pour l'essentiel, Israël cherche à recruter environ 140 personnes et ne rechigne pas sur leur rémunération, plutôt attractive.
En Israël, l'Autorité pour la population et l'immigration, le service en charge d'appliquer le programme israélien d'expulsion des migrants en situation irrégulière, a annoncé vouloir engager 100 inspecteurs pour des contrats d'une durée de deux ans, ainsi que 40 enquêteurs en charge d'examiner les demandes d'asile, selon le quotidien Hareetz.
Loin de s'embarrasser des états d'âmes qu'on peut trouver dans les pays européens, Tel-Aviv a annoncé le 3 janvier 2018 le lancement de ce programme dans lequel les quelque 40 000 migrants, principalement erythréens et soudanais, auront le choix entre l'expulsion et l'incarcération.
C'est pour le mener à bien que l'Autorité pour la population et l'immigration s'est lancée dans une vaste campagne de recrutement. Cette dernière a publié une annonce, repérée par le journal Hareetz le 12 janvier, soulignant la nature du travail demandé, à savoir la tenue d'audiences pour les demandeurs d'asile, interroger et fournir des preuves que certains d'entre eux sont prêts à partir «volontairement» ou encore surveiller que ces derniers retournent bien dans leur pays d'origine, ou ailleurs.
Une autre partie du travail consiste à trouver les migrants en situation irrégulière, à prendre connaissance de leur histoire et à enquêter sur leur employeur. Un travail pour lequel aucun diplôme n'est requis, mais où une expérience en combat ou en sécurité est «un plus», selon l'annonce.
En dehors d'une «paie appropriée», les personnes qui iraient au bout de leur contrat se verraient attribuer un bonus pouvant aller jusqu'à 30 000 shekels, soit plus de 7 200 euros.