WikiLeaks : le bureau de l'avocat de Julian Assange à Madrid victime d'une étrange intrusion
D'après la police espagnole, trois individus, «très professionnels», ont pénétré les locaux de l'avocat du célèbre lanceur d'alerte. Ils auraient cherché à dérober des données plutôt que des objets de valeurs.
Le 18 décembre 2017, à l'aube, trois individus encagoulés, d'après le quotidien espagnol El Pais, se sont introduits dans le bureau madrilène de Baltasar Garzon, le chef de l'équipe de la défense juridique de Julian Assange, fondateur de WikiLeaks. Ce dernier s'en en fait l'écho sur Twitter.
Masked intruders have broken into the legal office of Baltasar Garzón, head of @wikileaks legal team, in Madrid. No money taken. Security cameras taped over. "Very professional" operation, say police. https://t.co/YyXvovQ03J
— Julian Assange 🔹 (@JulianAssange) 19 décembre 2017
Il n'ont pas trouvé ce qu'ils étaient venus chercher
Alors que la police espagnole traite l'affaire comme une tentative de cambriolage, les malfaiteurs n'ont dérobé ni argent ni bien de valeurs. Selon les enquêteurs, cité par El Pais, ceux-ci ont agi de manière «très professionnelle» : les supposés cambrioleurs ont ainsi pris soin de neutraliser les caméras de surveillance à l'aide de ruban adhésif noir. «Il n'ont pas trouvé ce qu'ils étaient venus chercher», a déclaré pour sa part Baltasar Garzon, alors que la police scientifique et technique cherche à déterminer si des fichiers informatiques d'intérêt auraient été volés sur les ordinateurs.
Selon le journal El Diario, un employé du cabinet d'avocats de Baltasar Garzon a affirmé à la police que les individus avaient tenté de copier des informations présentes sur les serveurs du cabinet.
L'ombre des services secrets américains ?
L'organisation lanceuse d'alerte WikiLeaks n'a pas hésité à établir le lien entre cet événement et les dernières déclarations menaçantes de la CIA américaine à l'encontre de Julian Assange.
As CIA threats against @WikiLeaks heat up, at least three masked men dressed in black have broken into @WikiLeaks chief counsel Baltasar Garzón's legal office, blinding security cameras with tape, in a "very professional" operation say police. https://t.co/ao3nD3bk2c
— WikiLeaks (@wikileaks) 19 décembre 2017
En avril 2017, le patron de la CIA Mike Pompeo avait notamment qualifié WikiLeaks de «service de renseignement hostile». «Assange et ses pairs font aujourd'hui cause commune avec les dictateurs. Bien sûr, ils essaient en vain de se draper, eux et leurs actions, dans une démarche de protection de la liberté et de la vie privée», avait-il fulminé.
Pour le patron de la #CIA, #WikiLeaks est un «service de renseignement hostile»https://t.co/9wWYYpMD3Ppic.twitter.com/PxhlSJ0I8u
— RT France (@RTenfrancais) 14 avril 2017
Ce n'est pas la première fois que WikiLeaks est la cible d'opérations de cet acabit : en août 2016, le site signalait qu'un homme non-identifié avait escaladé la façade de l'ambassade de l'Equateur à Londres, où Julian Assange vit réfugié depuis juin 2012.
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