«Satanisme» ? Des catholiques belges furieux contre une vache crucifiée dans une église (IMAGES)
L'installation par un artiste contemporain d'une vache crucifiée dans une église du Limbourg néerlandophone, a suscité l'ire d'une association catholique. Dénonçant une injure à la religion, elle estime que l'œuvre n'a pas sa place dans un tel lieu.
Il étaient une quinzaine à manifester devant l'église de Kuttekoven, située dans la province du Limbourg, le 19 novembre 2017. En cause, l'œuvre de Tom Herck, Holy Cow : une vache crucifiée, installée dans ce lieu de culte, en lieu et place de l'autel. «Une vache crucifiée, c'est sataniste et n'a pas sa place dans une église», dénoncent les détracteurs de l'artiste, cités par le quotidien belge De Morgen. A l'origine de la mobilisation, l'association catholique Katholiek Forum veut également «restaurer l'honneur» de l'église.
«Art dégénéré», dénonce un manifestant catholique
L'œuvre de Tom Herck a en effet été installée dans une église où des messes sont toujours célébrées. LaLibre.be rapporte que le groupe de fervents catholiques était muni de rosaires, d'une croix et d'un panneau mettant en cause Patrick Hoogmartens, l'évêque en charge de cette petite église. «Arrêtez le blasphème et l'art dégénéré», pouvait-on y lire. «Nous sommes déçus par Patrick Hoogmartens [...] Il n'a rien fait contre cette soi-disant œuvre d'art parce qu'il veut éviter le conflit», déplore le directeur du Katholiek Forum. Et d'ajouter : «Il est terrifié par les médias.»
L'artiste, présent également, est allé à la rencontre des fidèles offensés afin de défendre son travail. D'après lui, la vache crucifiée n'aurait pas pour but de dénigrer la religion catholique, mais de dénoncer le gaspillage de la société de consommation.
Les travaux de Tom Herck semblent déchaîner les passions en Belgique. La veille, une chapelle abritant d'autres créations de l'artiste avait été incendiée à Graethempoort, non loin de Kuttekoven. Alors que les incendiaires n'ont pas été identifiés, l'artiste a fait part de son indignation. «Que l'art mène à la violence et au vandalisme en 2017, c'est quelque chose que je n'arrive pas à comprendre», a-t-il déclaré.
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