Benoît Hamon trouve Emmanuel Macron «immature» (mais a apprécié son discours d'Athènes)
Les symboles dont use Emmanuel Macron agacent Benoît Hamon au moins autant que la sortie présidentielle au sujet des «fainéants». L'ex-candidat, tout en jugeant le chef de l'Etat «immature», reste toutefois mesuré dans ses critiques.
L'ancien candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon a réagi sur le plateau de BFMTV ce 11 septembre aux récents propos d'Emmanuel Macron sur «les fainéants, les cyniques et les extrêmes», que seraient les opposants à la réforme du code du travail. L'ex-membre du Parti socialiste a estimé que l'attitude du chef de l'Etat révélait son caractère «immature».
BFMTV: Emmanuel Macron, "un Président immature", selon Benoît Hamon pic.twitter.com/n5PBybLwu8
— STEPHANE POLVENT (@stefrossiyellow) 11 septembre 2017
«Il est sympathique, jeune... surtout immature», s'est agacé Benoît Hamon. Il reproche plus particulièrement à Emmanuel Macron ce qu'il considère comme des écarts de langage. «Un président ne dit pas cela», a-t-il estimé, faisant implicitement référence au livre de révélations qui avait fait beaucoup de vagues lors des derniers mois de la présidence de François Hollande.
Outre les propos du président qu'il juge déplacés, Benoît Hamon s'en est également pris au style d'Emmanuel Macron : «Je trouve que c’est immature de passer son temps à consteller de symboles puisés dans l’antiquité – Jupiter –, dans l’Ancien régime – Versailles –, dans l’Empire avec Napoléon et ses généraux.» Selon lui, le président de la République chercherait en permanence à «consteller l’exercice du pouvoir de symboles du pouvoir personnel et autoritaire».
Benoît Hamon ne s'est toutefois pas contenté de critiquer le manque supposé de maturité du chef de l'Etat : il a admis avoir apprécié le discours prononcé par ce dernier le 7 septembre dernier à Athènes. «Le discours méritait d’être entendu», a-t-il concédé. Cette demi-mesure semble à l'image des hésitations de la gauche quant à l'attitude à adopter face à Emmanuel Macron, certains souhaitant s'opposer frontalement à sa politique, d'autres préférant une critique détachée.