L'Oréal rompt avec son premier mannequin transgenre en raison de propos jugés racistes
La marque de cosmétiques avait chargé Munroe Bergdorf, transgenre, de porter une campagne commerciale sur le thème de la diversité. Mais L'Oréal n'a pas digéré l'un de ses messages qualifiant «tous les Blancs» de Charlottesville de racistes.
Le conte de fée n'aura pas duré longtemps. A peine embauché, le 28 août 2017, par le géant des cosmétiques L'Oréal, Munroe Bergdorf, premier mannequin transgenre à travailler pour la marque, a été débarqué quatre jours plus tard, ce 1er septembre.
Le mannequin avait été choisi pour porter une campagne commerciale baptisée #allworthit («Tous le valent bien»), faisant la promotion de la diversité.
L’Oréal champions diversity. Comments by Munroe Bergdorf are at odds with our values and so we have decided to end our partnership with her.
— L'Oréal Paris UK (@LOrealParisUK) 1 septembre 2017
L'Oréal lui reproche l'une de ses publications sur les réseaux sociaux, que le groupe cosmétique français juge raciste. En réaction aux affrontements entre suprémacistes blancs et antiracistes à Charlottesville aux Etats-Unis en août 2017, Munroe Bergdorf avait posté sur les réseaux sociaux le message suivant : «Honnêtement, je n'ai pas l'énergie de parler de la violence raciale des personnes blanches», ajoutant : «Oui, toutes les personnes blanches».
Trois jours avant d'être remercié, Munroe Bergdorf, qui a émergé de la scène drag queen londonnienne, ne tarissait pas d'éloges pour le groupe français. Dans une interview accordée à Vogue, le 29 août 2017, le mannequin transgenre témoignait de son enchantement. «Quand j'ai reçu l'email [d'embauche de l'Oréal], j'étais assise avec ma mère et je n'y croyais pas», se rappelle-t-elle. Et de préciser : «Je veux dire, nous sommes, en tant que femmes, tellement diverses. Et l'Oréal permet à plus de femmes d'être représentées».