Attaque contre une base militaire vénézuélienne : un député dénonce un acte «terroriste»
Une base militaire a été attaquée par des hommes en uniforme au Venezuela. Qualifiés de «terroristes» par un député chaviste, plusieurs d'entre eux auraient été arrêtés. Dans une vidéo, ils revendiquent un «soulèvement» pour «restaurer la démocratie»
Des hommes qualifiés de «terroristes» par un parlementaire vénézuélien ont attaqué ce 6 août une base militaire à Valencia, dans le nord du Venezuela. Selon des témoins cités par l'agence Reuters, plusieurs coups de feu auraient été tirés dans cette ville située à deux heures de la capitale, Caracas. Parallèlement, dans une vidéo diffusée sur internet, plusieurs hommes en uniforme sont apparus armés et ont annoncé entreprendre un «soulèvement» dans le but de «restaurer la démocratie».
Alzamiento militar en Venezuela @edunar54@awriterfree@Chochocaliente6pic.twitter.com/lDSRlChqMj
— Ricardo Fernandez (@RFernan11) 6 août 2017
«A l'aube, des assaillants terroristes sont entrés dans le Fort Paramacay à Valencia», a déclaré le député chaviste Diosdado Cabello sur son compte Twitter. Cet ancien président de l'Assemblée nationale vénézuélienne précise en outre que plusieurs des «terroristes» ont été arrêtés. Sept assaillants présumés ont en effet été interpellés et «livrent des renseignements», a pour sa part indiqué un haut responsable militaire, le général Remigio Ceballos.
Cet incident survient lors du deuxième jour de mandature de la nouvelle Assemblée constituante élue le 31 juillet dernier et dont la légitimité est contestée par l'opposition ainsi que par de nombreux pays, parmi lesquels les Etats-Unis. Ces derniers ont d'ailleurs imposé des sanctions juridiques et financières sans précédent contre Nicolas Maduro, qu'ils ont qualifié de dictateur. L'Union européenne, quant à elle, a fait savoir qu'elle ne reconnaîtrait pas l'Assemblée constituante élue et a exigé la suspension de son «installation effective». Le 5 août, quatre des cinq pays membres du Mercosur (le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay), ont décidé de suspendre le Venezuela de la communauté économique, pour cause de «rupture de l'ordre démocratique».
Lire aussi : L'Union européenne refuse de reconnaître l'Assemblée constituante élue au Venezuela