Nommé représentant pour la liberté des médias à l'OSCE, Harlem Désir touchera 122 000€ par an
L'ancien président de SOS Racisme et Premier secrétaire du PS a été nommé représentant pour la liberté des médias à l'OSCE à la mi-juillet. Un poste qui lui offre un traitement comparable à celui d'un sous-secrétaire général de l'ONU.
Son parti est en déroute, mais lui aura réussi une reconversion pour le moins fructueuse. Harlem Désir, ancien Premier secrétaire général du Parti socialiste (PS) de 2012 à 2014, a été nommé récemment au poste de représentant pour la liberté des médias au sein de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). L'Opinion révèle que l'ancien secrétaire d'Etat de François Hollande touchera 122 195 euros nets par an pour exercer cette fonction.
En effet, l'OSCE applique les grilles de salaire de l'ONU. Ainsi, le poste occupé par Harlem Désir est comparable à celui d'un sous-secrétaire général des Nations Unies. En outre, dans la quasi-totalité des Etats membres de l’organisation, les employés de l’ONU sont exemptés de tout impôt sur le revenu. Interrogé par L'Opinion, un responsable de l'OSCE précise, pour justifier ces avantages fiscaux et ce salaire, que «l’emploi de représentant pour la liberté des médias est un plein-temps».
Comment Harlem Désir a-t-il été sélectionné pour occuper ce poste ? «Ces derniers mois, le Président de l’OSCE [Sebastian Kurz, ministre autrichien des Affaires européennes et internationales] a mené un processus de sélection en procédant à des auditions informelles de tous les candidats proposés», explique le représentant de l'institution interrogé par L'Opinion. Le profil de Harlem Désir, titulaire d'une licence de philosophie et ancien animateur radio avant de devenir président de SOS Racisme, a semble-t-il convaincu l'OSCE. L'identité des autres candidats n'a cependant pas été rendue publique.