APL : une députée LREM se demande ce que vont «faire de leur vie» ceux qui «pleurent pour 5 euros»
Claire O'Petit, députée La République en marche, estime que les bénéficiaires des APL doivent participer à l'effort de réduction du déficit. Elle interroge ceux qui «pleurent pour cinq euros» : «Qu'allez-vous faire de votre vie ?»
Annoncée par le gouvernement le 23 juillet dernier, la baisse de cinq euros par personne des aides personnalisées au logement (APL) a suscité de très vives réactions. Alors que le gouvernement tente de convaincre les Français que cette coupe sombre dans le budget de la Caisse d'allocation familiale (CAF) a été décidée par le précédent gouvernement, la députée La République en marche (LREM) Claire O'Petit, élue dans l'Eure, a, elle, décidé d'assumer pleinement cette décision gouvernementale.
Interrogée par le Huffington Post, elle estime en effet que la situation en France n'est pas si mauvaise. «Mais bon sang, allez voir ailleurs... Ouh ! Ça va messieurs dames !», lance-t-elle aux Français à qui viendrait l'envie de se plaindre. Rappelant que les étudiants bénéficiant des APL touchent également une bourse d'études et bénéficient d'autres avantages, comme «les transports moins chers ou la carte d'étudiant», elle leur a enjoint de se montrer moins pessimistes. Il convient toutefois de préciser que les étudiants constituent une minorité des bénéficiaires des APL.
«Si à 18, 19 ans, 20 ans, 24 ans, vous commencez à pleurer pour cinq euros, qu'est-ce que vous allez faire de votre vie?», ajoute-t-elle à l'attention des quelques 6,5% de Français bénéficiant de cette aide au logement, parmi lesquels 800 000 étudiants. Selon elle, l'ensemble des Français doivent contribuer à l'effort de réduction du déficit auquel l'exécutif est attaché.
76% des ménages faisant partie du décile le plus pauvre de la population française touchent les APL, ce qui en fait l'une des prestations sociales les plus ciblées. La baisse prévue par le gouvernement et qui devrait être effective à partir d'octobre permettrait d'économiser 32,5 millions d'euros chaque mois.