Cambadélis démissionne de la direction du PS et fustige le «pouvoir absolu» de LREM
Le premier secrétaire du Parti socialiste a constaté la déroute électorale de son parti, qui perd près de 250 sièges à l'Assemblée à l'issue du second tour de l'élection législative. Il annonce également vouloir «repenser la gauche».
Quelques minutes seulement après l'annonce des premiers résultats des élections législatives, Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste (PS) a pris la parole. Assumant sa part de responsabilité dans la déroute de son parti, qui obtiendrait moins de 40 sièges à l'Assemblée nationale, il a annoncé sa démission de la direction du parti, qui sera désormais assumée par un collectif.
Dénonçant un «abstention alarmante», Jean-Christophe Cambadélis a estimé que la déroute du PS était «incontestable». Il souhaite désormais «repenser la gauche». «C'est une tâche de longue haleine, j'y participerai avec humilité mais je souhaite le faire en étant libre de ma parole», a-t-il expliqué pour justifier sa démission.
Tout en souhaitant la réussite d'Emmanuel Macron, Jean-Christophe Cambadélis s'est montré particulièrement critique envers La République en marche (LREM), dont le triomphe est, selon lui, «artificiel», notamment à cause d'une «abstention alarmante». Il s'est notamment inquiété d'un «parlement aux ordres». «Le pouvoir absolu exercé en toute verticalité se heurtera à ses contradictions», a-t-il prédit.
Après un score historiquement bas de Benoît Hamon, son candidat à l'élection présidentielle (6,36%), le PS poursuit sa déroute en perdant près de 250 sièges à l'Assemblée par rapport à la mandature précédente.