Vladimir Poutine a voulu devenir espion après avoir vu «17 moments de printemps»
Le président russe s'est non seulement confié à Oliver Stone sur la politique internationale, mais aussi sur sa famille, son enfance et ses loisirs. Et il n'a pas éludé son passé d'agent secret pour le compte du KGB à Dresde, dans les années 1980.
«Je suis entré à l'école de droit parce que je voulais travailler pour le KGB.» Cette confession de Vladimir Poutine fait partie d'un livre qui reprend les passages qui n'apparaissent pas dans la série documentaire The Putin Interviews réalisée par Oliver Stone d'après des entretiens avec le président russe.
«Quand j'étais toujours élève à l'école, je suis allé au bureau du KGB à Leningrad [désormais Saint-Pétersbourg] de moi-même. Et je leur ai demandé ce que je devais faire pour travailler pour le KGB», a notamment raconté Vladimir Poutine, ajoutant que les officiers de l'agence de renseignement lui avaient dit qu'il était nécessaire d'avoir une éducation supérieure de bon niveau en droit.
Pourtant, le président russe a révélé n'avoir eu «aucun contact avec le KGB» à la suite de cette visite, et qu'il avait donc été «tout à fait surpris» que l'agence de renseignement vienne le trouver et lui offre un travail après l'obtention de son diplôme de droit.
Vladimir #Poutine rend visite à son ancien chef du #KGB le jour de son 90e anniversaire https://t.co/zazfhHS9LOpic.twitter.com/Y9Fr6gIfzq
— RT France (@RTenfrancais) 10 mai 2017
Interrogé par Oliver Stone sur ce qui l'a motivé à épouser une telle carrière, Vladimir Poutine a expliqué avoir beaucoup regardé de films sur le KGB, et avoir particulièrement été inspiré par la série culte d'espionnage de l'ère soviétique 17 moments de printemps. Dans cette série, l'acteur Vyatcheslav Tikhonov interprète le personnage principal, un espion soviétique infiltré en Allemagne nazie.
Le maître du Kremlin rappelle qu'il a travaillé en tant qu'agent secret à Dresde entre 1985 et 1990, avant de se retirer avec le grade de lieutenant-colonel lorsque l'URSS s'est effondré. À la fin des années 1990, il a en outre brièvement servi en tant que responsable du FSB, l'agence qui a succédé au KGB.
Poutine évoque la mort de son frère
Fait rare, Vladimir Poutine s'est également confié sur sa famille. Il a raconté l'histoire de son frère aîné Viktor, mort avant sa naissance lors du siège de Leningrad, pendant la Seconde Guerre mondiale.
«Il [son frère] avait moins de trois ans. À l'époque, les enfants été retirés à leur famille pour les aider, pour leur sauver la vie. Mais mon frère est tombé malade et il est mort. Et nos parents n'ont même pas été informés de l'endroit où il a été enterré», a-t-il expliqué à Oliver Stone.
Ce n'est que récemment que le président russe a trouvé des informations concernant la mort de son frère aîné dans des archives. «L'année dernière, c'est la première fois que j'ai visité le lieu de sa sépulture, au cimetière Piskarevskoye, à Saint-Pétersbourg», a-t-il ajouté.
#Poutine deux fois grand-père et autres détails de la vie privée du président russe... RDV SUR ➡️https://t.co/h9CbsBvIrrpic.twitter.com/uZG2ipmF1Y
— RT France (@RTenfrancais) 15 juin 2017
Concernant l'histoire de son père durant la Grande Guerre patriotique, le maître du Kremlin raconte qu'il avait rejoint un petit groupe de sabotage sous la direction du Commissariat du peuple aux affaires intérieures (NKVD), et a été blessé.
«Quand la guerre a commencé, il servait dans une unité spéciale. De petits groupes de renseignement ont été envoyés dans la zone surveillée par l'ennemi pour mener différentes actions. Sur les 20 personnes envoyées, seules quatre ont survécu», a-t-il encore raconté au réalisateur. Ce n'est que quelques années plus tard, qu'il a appris que son père avait été envoyé «dans l'une des zones les plus dangereuses du front de Leningrad».
Le père du président russe, qui se prénommait également Vladimir, est mort en 1999 quelques mois seulement avant que son fils ne soit nommé Premier ministre de la Russie, puis président par intérim. «Mais avant même de devenir Premier ministre, quand je le voyais, il disait aux infirmières :" Regardez, voici mon président"», s'est remémoré Vladimir Poutine, évoquant les derniers mois de son père.
«Je pensais que je n'apprendrais jamais à patiner»
Sur ses hobbies, le chef du Kremlin a confié qu'il n'avait commencé à jouer au hockey sur glace qu'à l'âge de 60 ans. «Il est toujours intéressant d'apprendre quelque chose de nouveau», a-t-il affirmé, ajoutant qu'il ne savait pas encore quel serait son passe-temps à 70 ans.
«Je pensais que je n'allais jamais apprendre à patiner. Alors, quand j'ai commencé, ma première pensée était : "comment s'arrêter, comment est-ce que je m'arrête ?"», a-t-il révélé, goguenard.
Pour son 63e anniversaire, en 2015, le président russe a mis a profit cette passion, célébrant l'occasion sur la glace avec les stars de la Night Hockey League, et inscrivant la bagatelle de sept buts.
Fenêtre sur #Moscou : en voyage en #Chine, #VladimirPoutine joue un air de la Mère #Russie (VIDEO)https://t.co/rmbDaL8bgzpic.twitter.com/uQ7L0essQN
— RT France (@RTenfrancais) 14 mai 2017
Il a enfin raconté s'être essayé à diverses autres activités, citant par exemple la plongée sous-marine, mais expliquant ne pas particulièrement y avoir goûté : «Je ne peux pas dire que j'ai tout aimé, mais c'était très intéressant.»
Lire aussi : Sept citations à retenir de la ligne directe 2017 de Vladimir Poutine