Yanis Varoufakis accuse les créanciers de la Grèce de «terrorisme» à la veille du référendum crucial

Yanis Varoufakis accuse les créanciers de la Grèce de «terrorisme» à la veille du référendum crucial Source: Reuters
Manifestation en solidarité avec la Grèce à Londres
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Le ministre grec des Finances a qualifié les actions des créanciers de «terrorisme», mais a dit qu’un accord est inévitable dans une interview avant le référendum marquant l’acceptation ou le rejet des conditions de l’aide financière.

«Ce qu’ils font avec la Grèce a son propre nom : terrorisme», a dit Varoufakis au quotidien espagnol El Mundo. Pourquoi ils nous ont forcés à fermer les banques? Pour effrayer les habitants. Et quand on sème la terreur cela est appelé «terrorisme».

Varoufakis a dit que d’après lui, Bruxelles et la troïka des prêteurs veulent que les gens disent «Oui» aux conditions de l’aide financière pour pouvoir «humilier les Grecs».

Il a aussi prévenu que la sortie de la Grèce de la zone euro est une chose que l’Europe ne pouvait pas s’offrir. «C’est une chose inabordable pour la Grèce ainsi que pour l’Europe, j’en suis persuadé», a dit Varoufakis dans l’interview. Si la Grèce fait faillite, un trillion d’euros (l’équivalent du PIB espagnol) sera perdu. C’est trop d’argent et je ne pense pas que l’Europe puisse se le permettre».

Les autres membres de l’UE, cependant, prétendre survivre sans problème à un Grexit possible. «Pour l’Europe, cela sera facile à gérer d’un point de vue économique», a dit le ministre autrichien des Finances Hans Joerg Schelling au journal en ligne Die Presse. «Pour la Grèce cela sera, en effet, considérablement plus dramatique».

Le ministre, cependant, a prévenu contre l’exagération de l’échelle des difficultés économiques qui attendent la Grèce dans le cas où le pays quitte la zone euro. «On peut observer une guerre de propagande ici. C’est une exagération de penser que les Grecs auront à vivre dans la rue ou n’auront plus d’accès aux soins médicaux», a-t-il dit.

Varoufakis a dit que la Grèce obtiendra un accord avec les créanciers vers lundi quels que soient les résultats du référendum.

«L’Europe a besoin d’un accord, la Grèce a besoin d’un accord, donc nous l’obtiendront. Qu’est-ce qui se passera si le «Oui» remporte la victoire ? nous n’aurons pas un mauvais accord, mais un accord bien pire encore».

en Grèce, les manifestations politiques sont interdites pendant les 24 heures précédant des élections.

Des milliers de supporteurs du «Oui» et du «Non» ont pu joindre les grandes manifestations rivales à Athènes vendredi. C’est là où le Premier ministre Alexis Tsipras a recouru au mot «terrorisme», dans une escalade rhétorique à la veille du scrutin. «Vous ne devez pas être effrayés par le terrorisme de ces derniers jours», a déclaré Tsipras en s’adressant à la foule du «Non».

Le correspondant de RT Ilya Pétrenko s’est entretenu avec les deux camps qui ont défendu leur position avec une vigueur égale. «Il y a cinq mois que ce gouvernement a été élu, tout le monde le soutenait, ils espéraient des jours meilleurs», a dit un jeune homme dans le camp du «Oui». «Qu’est-ce qu’ils ont fait cinq mois plus tard ? Ils ont aggravé la situation».

«Nous ne voulons plus être esclaves, esclaves de l’Europe, esclaves de l’Allemagne, nous devons dire non», a dit un participant de la manifestation du «Non». «C’est pour notre avenir, c’est pour nos enfants».

Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schaeuble a dit qu’une sortie «temporaire» de la Grèce de la zone euro était possible. «La Grèce est membre de la zone euro. Nul doute de cela. Que ce soit avec l'euro ou temporairement sans : seuls les Grecs peuvent répondre à cette question. Et c’est clair que nous n’abandonnerons pas les habitants», a-t-il dit selon Reuters.

Le 5 juillet, le peuple grec dira «Oui» ou «Non» pour négocier les conditions de l’aide financière émises par la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international dans la réunion de l’Eurogroupe le 25 juin, 2015.

Mercredi, la Grèce a fait faillite sur les 1,6 milliard d’euros de dette au FMI qui échue fin juin. Athènes aura à payer une autre somme de 3,5 milliards d’euros à la BCE le 20 juin. 

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