A Caracas, l'armée déloge des opposants à Maduro à coup de boucliers et avec des gaz lacrymogènes
Les affrontements entre les policiers et les opposants au président vénézuélien, Nicolas Maduro se poursuivent depuis le 1er avril. Au total, 65 personnes ont été tuées, des centaines d’autres ont été blessées.
Le 5 juin, la capitale vénézuélienne, Caracas, a une nouvelle fois été le lieu d'affrontements acharnés entre les opposants au président Nicolas Maduro et les forces de l’ordres. Des dizaines de manifestants se sont réunis dans le centre de Caracas pour demander le départ du président socialiste. Les militaires à moto ont délogé des opposants, usant de gaz lacrymogènes, de leurs poings et boucliers. Les manifestants ont riposté à coups de cocktails Molotov. Deux députés et des journalistes ont été blessés.
Depuis début avril, 65 personnes sont mortes dans la répression des manifestations contre Nicolas Maduro. L'opposition exige le départ du président en arguant que la population souffre de pénurie alimentaire et médicale. Lors des élections présidentielles anticipées, ils s'apprêtent à soutenir Leopoldo Lopez, opposant principal de Nicolas Maduro.
#Venezuela : la police repousse des manifestants anti-#Maduro avec des canons à eau (VIDEO)https://t.co/8DNSVUAowPpic.twitter.com/VFNqoHfsXu
— RT France (@RTenfrancais) 30 mai 2017
A l'heure actuelle, Leopoldo Lopez fait partie des 230 prisonniers politiques que compte le Venezuela. Lilian Tintori, sa femme, a fait savoir le 5 juin que les autorités lui avaient proposé une assignation à résidence qu'il aurait refusée. Elle a déclaré qu'«il ne négocierait pas sa liberté, puisqu'il s'agit de la liberté de tout un pays».
Leopoldo Lopez a appelé le peuple vénézuélien à rester dans la rue «avec détermination mais pacifiquement et en permanence» et à occuper toutes les places de toutes les villes «pour obtenir la liberté et la démocratie».