Emmanuel Macron ne cède rien à Theresa May sur le Brexit
- Avec AFP
Le président français Emmanuel Macron n'a rien cédé lors du G7 de Taormine, aux demandes du Premier ministre britannique, Theresa May, de négocier un accord commercial entre l'UE et le Royaume-Uni avant le Brexit.
Le 26 mai, lors de sa première réunion bilatérale avec Emmanuel Macron, en marge du G7, Theresa May a répété qu'elle souhaitait que des négociations sur un futur accord commercial entre le Royaume-Uni et l'Europe démarrent dès le début des négociations sur la sortie de son pays de l'Union européenne. Et ce, sans attendre que soient réglées les questions délicates de la facture financière du Brexit et des droits des expatriés.
«Pour le Brexit, je redis clairement qu'aux termes du traité européen nous disposons de deux ans pour négocier la sortie et les relations futures avec l'UE. Et quand nous sortirons, il est important que nous sachions non seulement les termes de la sortie mais ce que sera cette relation future, y compris commerciale», a-t-elle déclaré devant la presse. Elle a aussi réaffirmé son souhait de clarifier très tôt le statut des citoyens européens vivant au Royaume-Uni et inversément.
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Mais de son côté, Emmanuel Macron s'est borné à souligner que «l'UE sera unie dans la négociation du Brexit», ce qui signifie, a précisé la délégation française, que la France restera sur la position que partagent les autres pays européens, à savoir d'abord le Brexit, puis après seulement les négociations sur les relations futures entre l'UE et le Royaume-Uni.
«Mais la France et le Royaume-Uni continueront d'entretenir des liens étroits dans tous les domaines de coopération économiques, sécuritaires et diplomatiques entre nos deux pays», a fait savoir le président français.
L'activation, le 29 mars par le gouvernement britannique de l'article 50 du traité de Lisbonne, a officiellement lancé le divorce d'avec l'UE, ouvrant la voie à deux années de négociations de sortie.
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En avril, les 27 dirigeants de l'UE avaient adopté unanimement les grands principes directeurs qui guideront leurs négociateurs sur la question du Brexit pour les deux prochaines années, illustrant ainsi leur unité face au Royaume-Uni. Début mai, le négociateur en chef de l'UE sur cette question, Michel Barnier, avait prévenu que le Brexit ne se ferait pas «rapidement et sans douleur», alors que Londres et Bruxelles se crispent en particulier autour de la facture du départ.
Theresa May a par ailleurs tenu une rencontre bilatérale avec Donald Trump, lequel avait déclaré son soutien au Brexit. Selon le porte-parole de la première, les deux leaders «ont réaffirmé leur engagement d'accroître le commerce entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis, dont un accord commercial post-Brexit».
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