Une Koweïtienne arrêtée pour avoir filmé la tentative de suicide de sa domestique (VIDEO CHOC)
- Avec AFP
La police koweïtienne a arrêté une femme qui avait filmé son employée de maison chutant du septième étage dans une apparente tentative de suicide sans chercher à l'en empêcher, ont indiqué un média et une ONG.
L'employeur d'une jeune femme de nationalité éthiopienne a préféré filmer sa chute – du septième étage d'un immeuble – plutôt que de lui venir en aide.
La vidéo morbide a ensuite été postée sur les réseaux sociaux (attention, ces images peuvent heurter la sensibilité du public), rapporte le quotidien Al-Seyassah, et durant 12 secondes, on voit l'employée de maison s'agrippant de toutes ses forces au rebord d'une fenêtre avec une seule main tandis qu'au lieu de l'aider, la femme qui filme lui lance : «Tu es folle, remonte !»
«Retiens-moi, retiens-moi», sont les derniers mots de la domestique que l'on entend avant qu'elle tombe et s'écrase sur un toit métallique qui semble avoir amorti la chute. Une vidéo des secours arrivés sur place a aussi été diffusée.
@kevenaty it's a miracle she is fine 😖 pic.twitter.com/mRAsT1UJLe
— N.A (@fallh9786) 30 mars 2017
Conduite à l'hôpital, la domestique souffrirait d'une fracture au bras et de saignements au nez et à l'oreille, sa patronne a été inculpée pour non-assistance à personne en danger, selon le journal.
La Société koweïtienne pour les droits de l'Homme a appelé les autorités à enquêter sur l'affaire et à saisir la justice.
Torture, sévices et brimades : des femmes de ménage racontent à RT l'enfer vécu en #Arabiesaoudite
— RT France (@RTenfrancais) March 10, 2017
EN SAVOIR + https://t.co/COHNLKC9MKpic.twitter.com/R3jAYiGkVn
La population des employés de maison, pour la plupart asiatiques, est estimée à plus de 600 000 au Koweït, un riche émirat pétrolier. Les deux-tiers de ses 3,5 millions d'habitants sont des étrangers.
Les organisations de défense des droits de l'Homme appellent régulièrement le Koweït à améliorer les conditions de travail des domestiques, exposés à des nombreux abus. Les plus fréquents concernent la durée du travail qui avoisine souvent 15 heures par jour et des salaires non payés.