EXCLUSIF : La ville de Mossoul, un champs de ruines
La ville irakienne de Mossoul est en ruines, et ses habitants payent un lourd tribut à l’opération militaire lancée par les forces irakiennes et américaines depuis la fin de l’année dernière. Reportage de RT au cœur du conflit.
Le nombre de victimes civiles à Mossoul est sans précédent dans l’histoire récente. Alors que les combats continuent dans la ville, des familles entières périssent et se retrouvent piégées sous les décombres. Au cours du seul mois de mars, près de 600 civils ont été tués dans les bombardements de la coalition dirigée par les Etats-Unis.
Les civils piégés dans la ville sont dans une situation sans issue : qu’ils quittent leur maison ou qu’ils y restent, ils risquent la mort. Dans plusieurs quartiers, des familles sont toujours enfouies sous les décombres, personne ne pouvant les en extraire.
A Mossoul, la presse n’a pas accès partout. Au milieu du mois de mars, quand les frappes aériennes de la coalition avaient déjà fait jusqu’à 200 morts, il a fallu plusieurs jours pour que soient réalisés les premiers reportages. Les militaires irakiens organisent chaque jour des visites guidées en ville pour les journalistes. Ils décident de ce qui peut être ou ne peut pas être filmé.
L'ONU a exprimé sa «profonde inquiétude» et appelé toutes les parties engagées dans le conflit à épargner les civils à Mossoul. «Nous sommes abasourdis par ces terribles pertes humaines», a déclaré Lise Grande, la coordinatrice humanitaire de l'ONU pour l'Irak. «Rien n'est plus important que de protéger les civils», a-t-elle poursuivi.
Néanmoins, lesdits civils continuent de fuir la ville. Ainsi, au début du mois de mars, le HCR a estimé que près de 192 000 habitants avaient quitté Mossoul depuis octobre, tandis que 750 000 y vivent toujours. Selon d'autres chiffres de l'ONU, 5 000 personnes en moyenne fuient chaque jour la ville depuis l'intensification des combats au mois de février.