Le candidat au poste de chef du renseignement américain adopte une position dure contre la Russie
L’ancien sénateur républicain de l’Indiana, Dan Coats, nommé candidat au poste de directeur du renseignement américain par Donald Trump, a de nouveau annoncé son intention d’éduquer les Américains sur «la menace russe».
«L’ingérence russe dans les affaires internationales est quelque chose que je regarde avec une grande inquiétude», a déclaré le candidat au poste du chef du renseignement américain, Dan Coats, lors de l’audience pour la validation de sa candidature devant le Comité du renseignement du Sénat le 28 février.
Il a aussi précisé qu’il ne doutait pas que la Russie, étant «une menace mondiale», ait «essayé de s'ingérer» dans les élections présidentielles américaines.
«Je pense qu'il faut enquêter sur certaines choses. […] La Russie a une longue histoire de propagande et tente d’influencer les cultures et les élections dans d’autres pays. Cela arrive. Il semble que Moscou fait des progrès dans son jeu», a-t-il poursuivi.
«Aucune preuve» de contacts entre #Trump et #Moscou, selon le Comité pour le #renseignement du #Congrèshttps://t.co/4Q6NLFXPR8pic.twitter.com/h6irZslUSM
— RT France (@RTenfrancais) 28 février 2017
Le 45ème président des Etats-Unis a, lui, nié maintes fois toute ingérence russe. En décembre dernier, Donald Trump avait par exemple écrit sur son compte Twitter, remettant en cause l'identité «russe» des hackers du camp démocrate : «A moins que vous ne preniez les hackers en flagrant délit, il est très difficile de déterminer qui a piraté. Pourquoi cela n'a-t-il pas été publié avant l'élection ?».
Unless you catch "hackers" in the act, it is very hard to determine who was doing the hacking. Why wasn't this brought up before election?
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 12 décembre 2016
La controverse concernant l'ingérence présumée de la Russie dans les présidentielles américaines 2016 ne se calment pas depuis octobre 2016. La CIA avait alors déclaré que des hackers russes appuyés par le Kremlin avaient ciblé les comptes mails de fonctionnaires démocrates dans le but de favoriser la victoire de Donald Trump. Aucune preuve n’a jamais été présentée. A Moscou, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a qualifié ces accusations de «gratuites», «non professionnelles» et n'ayant «rien à voir avec la réalité».
«Du grand n’importe quoi» : le renseignement #US nie les liens entre #Moscou et #Trump selon #Priebushttps://t.co/EN7rKPVL2Xpic.twitter.com/q6CoLirIVh
— RT France (@RTenfrancais) 20 février 2017
La nomination de Dan Coats au poste du chef du renseignement américain a suscité une vive réaction de la part de plusieurs médias américains. Il est l'un des six sénateurs américains et trois responsables de la Maison Blanche à qui Moscou a interdit de séjourner en Russie depuis 2014, en représailles aux sanctions américaines.
Le poste de directeur du renseignement a été créé après les attentats du 11 septembre. Il doit coordonner l'activité des 17 agences américaines de renseignement, dont la CIA, le FBI et la NSA.
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