WikiLeaks «ne répondra pas à la pression» des candidats à l'élection présidentielle équatorienne
Alors que les deux principaux candidats à la présidence équatorienne n'ont pas hésité à critiquer Julian Assange, ce dernier pourrait faire face à une remise en cause de l'asile qui lui a été accordé en 2012 par l'ambassade d'Equateur à Londres.
Dans un message publié le 21 février sur son compte Twitter, Julian Assange a affirmé être prêt à discuter avec Lenin Moreno et Guillermo Lasso, les deux principaux candidats à la présidence équatorienne. Il a toutefois précisé que le célèbre site lanceur d'alerte «ne répondra pas à la pression» et a rappelé que les publications de WikiLeaks s'effectuaient à partir de l'Union européenne, et non de l'Equateur.
I am always happy to talk @Lenin or @LassoGuillermo.
— Julian Assange (@JulianAssange) 21 février 2017
But WikiLeaks publishes from the EU, not Ecuador, and will not respond to pressure.
Réfugié à Londres depuis 2012 dans l'ambassade d'Equateur, Julian Assange doit néanmoins faire face à un avenir incertain. Si les résultats définitifs du premier tour des élections présidentielles équatoriennes ne sont pas encore connus à l'heure où nous écrivons, les deux principaux candidats se sont illustrés par une fermeté affichée envers le lanceur d'alerte.
Le candidat conservateur de l'opposition, Guillermo Lasso, s'est par exemple engagé à expulser le lanceur d'alerte hors de l'ambassade. «Les Equatoriens ont payé un coût qu’ils ne devraient pas supporter», avait-il justifié dans les colonnes du Guardian.
#Equateur : un candidat à l'élection présidentielle veut expulser #Assange de son refuge londonien https://t.co/5HUTILv0eHpic.twitter.com/tVwKIotjOd
— RT France (@RTenfrancais) 9 février 2017
Son rival, Lenin Moreno, héritier désigné du président sortant Rafael Correa et arrivé en tête des premiers résultats, n'a pas proposé une solution aussi radicale. Il a cependant tenu à mettre en garde le fondateur de WikiLeaks.
«Une chose certaine, c'est qu'Assange devra réduire son ingérence dans la vie politique des nations avec lesquelles nous avons des relations amicales», avait-t-il notamment indiqué le 20 février, dans une interview accordée à RT en espagnol. Lenin Moreno avait souligné qu'il faisait référence à la manière dont le fondateur de WikiLeaks s'était «ingéré dans la campagne présidentielle des Etats-Unis». Il avait même précisé : «Je pense que personne ne devrait faire ça lorsqu'il se trouve dans une ambassade.»
#Assange doit modérer son «ingérence» vis-à-vis des #USA, selon le favori des élections équatoriennes @wikileakshttps://t.co/JsYCClA2XUpic.twitter.com/OB1ifJPy0P
— RT France (@RTenfrancais) 21 février 2017
Le fondateur du site WikiLeaks qui diffuse pour le grand public des documents officiels à caractère confidentiel, vit réfugié dans l’ambassade d’Equateur à Londres depuis juin 2012 après avoir reçu le droit d'asile de Quito. Un moyen d’éviter de répondre d’accusations de viol devant la justice suédoise, qu'il a pourtant toujours réfutées.
Julian Assange redoute en particulier que Stockholm ne profite de sa présence sur le territoire suédois pour l’extrader aux Etats-Unis où il pourrait écoper d’une peine de prison à perpétuité en raison de la publication par WikiLeaks de documents classifiés.
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