Un candidat à l'élection présidentielle équatorienne veut expulser Assange de son refuge londonien
Au fil des années, le fondateur de Wikileaks s'est fait beaucoup d'amis mais aussi quelques ennemis. Parmi eux, Guillermo Lasso, qui se présente à la présidentielle équatorienne et a juré de l'expulser de l'ambassade en cas de victoire.
Julian Assange est l'invité surprise de la campagne présidentielle équatorienne dont l'élection aura lieu le 19 février. Le candidat du parti libéral – et actionnaire principal d'une des principales banque du pays – Guillermo Lasso, a promis que s'il était élu, il demanderait «cordialement» au célèbre lanceur d'alerte de quitter, sous 30 jours, l'ambassade équatorienne à Londres dans laquelle il a trouvé refuge depuis juin 2012.
«Les Equatoriens ont supporté un coût qu'ils n'auraient jamais dû avoir à supporter», a confié le candidat au journal britannique Guardian pour justifier sa position.
Président équatorien: «Nous ne tolérerons pas les déclarations du Département d’Etat #USA» sur les droits de l'homme https://t.co/cTGKT7cvkrpic.twitter.com/RO08j57qzL
— RT France (@RTenfrancais) 3 octobre 2016
Mais le banquier politique a d'autres raisons, beaucoup moins avouables, pour ne pas vouloir continuer à offrir l'asile à l'Australien. Il a lui même été la cible de Wikileaks en 2012. L'organisation a révélé qu'il avait fait appel à l'ambassade américaine à Quito pour que Washington l'aide à prendre le pouvoir au président en exercice, Rafael Correa.
Julian Assange peut malgré tout dormir sur ses deux oreilles, Guillermo Lasso est, selon les derniers sondages, toujours sept points derrière le candidat du parti au pouvoir, Lenin Moreno.
#Equateur admet que la coupure de l’accès à internet à Assange est liée aux révélations @wikileaks sur #Clintonhttps://t.co/sJlDuT2jtppic.twitter.com/qCeUqEysM8
— RT France (@RTenfrancais) 20 octobre 2016
L'Equateur a fait face à d'intenses pressions de la part des Etats-Unis lors de la campagne électorale américaine. Quito, ne souhaitant pas être accusé d'ingérence dans les affaires d'un pays tiers, a finalement restreint l'usage d'internet au sein de son ambassade pour que le lanceur d'alerte ne puisse plus «influencer l'élection». La réponse de Wikileaks ne s'était pas fait attendre, l'organisation publiant une série de tweets sibyllins.
Dans un énième retournement de situation fin janvier, Julian Assange – qui avait promis dans un tweet qu’il accepterait son extradition vers le Etats-Unis si sa source Chelsea Manning était graciée – a finalement indiqué via son avocat qu’il ne se livrerait pas, jugeant insuffisante la mesure de clémence de Barack Obama.