L'ONU défend le choix d'un Palestinien comme émissaire en Libye

- Avec AFP

L'ONU défend le choix d'un Palestinien comme émissaire en Libye © Stephanie Keith Source: Reuters
Une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU
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La candidature de l'ancien Premier ministre palestinien Salam Fayyad au poste d’émissaire de l'ONU en Libye a été défendue par les Nations unies après avoir été bloquée la veille par les Etats-Unis. La France a aussi soutenu cette nomination.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a défendu le 11 février par la voie de son porte-parole son choix de nommer l'ancien Premier ministre de l'Autorité palestinienne, Salam Fayyad comme émissaire de l'ONU en Libye. Une nomination à laquelle les Etats-Unis s'étaient opposés la veille.

Sa candidature «reposait uniquement sur les qualités personnelles reconnues de Salam Fayyad et sur sa compétence pour ce poste», a déclaré le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric. «Les employés des Nations unies servent à titre strictement personnel et ne représentent aucun gouvernement, ni aucun pays», a-t-il ajouté. 

L'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, s'est opposée le 10 février à la nomination de Salam Fayyad, déclarant dans un communiqué que les Etats-Unis n'étaient pas «en faveur du signal que cette nomination enverrait aux Nations unies», où l'Etat de Palestine n'est pas reconnu comme un membre à part entière. «Pendant trop longtemps, l'ONU a été injustement biaisée en faveur de l'Autorité palestinienne et au détriment de nos alliés en Israël», peut-on lire dans le communiqué.

Stéphane Dujarric a rappelé qu'aucun Israélien, ni Palestinien n'avait servi à un poste de haut niveau au sein de l'organisation et que c'était une situation que le secrétaire général jugeait nécessaire de corriger, en fonction du mérite personnel et des compétences des candidats.

Les nominations des représentants spéciaux du secrétaire général de l'ONU doivent obtenir l'approbation unanime des 15 membres du Conseil de sécurité. 

Guterres pris par surprise

La décision américaine de bloquer la nomination de Salam Fayyad a pris le patron de l'ONU par surprise. 

«Sur la base des informations qu'il avait reçues, le secrétaire général avait le sentiment, qui s'est avéré faux, que cette proposition était acceptable pour les membres du Conseil de sécurité», a confié Stéphane Dujarric à l'AFP.

Salam Fayyad, 64 ans, a été Premier ministre de l'Autorité palestinienne de 2007 à 2013 et ministre des Finances à deux reprises. Il devait remplacer l'Allemand Martin Kobler, émissaire de l'ONU en Libye depuis novembre 2015. 

La Palestinienne Hanan Ashrawi, membre du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), a condamné la décision américaine, la qualifiant de «discrimination flagrante».

Le président américain Donald Trump avait menacé les Nations unies de mesures de rétorsions après l'adoption, en décembre 2016, par le Conseil de sécurité, d'une résolution condamnant les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens.

«A partir de maintenant, les Etats-Unis agiront et ne feront pas que parler pour soutenir nos alliés», a ajouté Nikki Haley.

L'ambassadeur français François Delattre a apporté son soutien au choix de Salam Fayyad, «une personnalité de grande qualité, unanimement appréciée pour son expérience et son expertise», a-t-il déclaré. «La France renouvelle sa pleine confiance au secrétaire général pour identifier la personnalité qui représentera les Nations unies sur le dossier libyen, sur lequel la communauté internationale doit être plus que jamais mobilisée», a-t-il ajouté.

L'ambassadeur israélien a au contraire applaudi la décision américaine, la décrivant comme «le début d'une nouvelle ère dans laquelle les Etats-Unis se tiennent fermement aux côtés d'Israël contre toute tentative de s'en prendre à l'Etat juif».

Lire aussi : Ted Cruz propose une loi pour stopper le financement américain de l’ONU après le vote sur Israël

Le Conseil de sécurité discutera du conflit israélo-palestinien le 15 février, jour où Donald Trump doit recevoir le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, à la Maison Blanche. 

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