Les enfants de Fillon convoqués par la police alors qu'un sondage le donne battu dès le premier tour
Les enfants de François Fillon devront justifier aux enquêteurs les généreuses rémunérations reçues alors qu'ils travaillaient officiellement pour leur père. L'affaire s'enlise, et les intentions de vote pour le candidat semblent en pâtir.
François Fillon n'est pas tiré d'affaire, ni judiciairement, ni politiquement. C'est au tour des enfants du couple Fillon d'être entendus par la justice. Marie et Charles Fillon seront reçus le 9 février par les enquêteurs, qui cherchent à déterminer les circonstances exactes dans lesquelles ils ont été rémunérés en tant qu'assistants parlementaires de leur père quand ce dernier était sénateur de la Sarthe entre 2005 et 2007.
Selon @canardenchaine, #PenelopeFillon aurait perçu indemnités alors qu'elle avait retrouvé 1 emploi 1 mois + tôt https://t.co/HMj33fIt3Jpic.twitter.com/3iRbgKdXjH
— RT France (@RTenfrancais) 7 février 2017
Marie Fillon a perçu 57 000 euros bruts jusqu'en 2006 (soit 3 800 euros par mois pendant 15 mois). Charles Fillon, lui, était plus gracieusement rétribué, puisqu'il a touché 4 800 euros par mois pendant 6 mois. Ils devront justifier aux enquêteurs leur salaire en fournissant les preuves du travail effectué.
Cette affaire commence à avoir de lourdes répercussions pour le candidat de la droite et du centre. Alors qu'il avait longtemps été donné favori par les études d'opinion, un récent sondage Elabe le donne éliminé dès le premier tour au profit de Marine Le Pen et Emmanuel Macron, respectivement à 25,5% et 22%. Avec seulement 18% d'intentions de vote, François Fillon dégringole donc, et serait même en passe d'être rattrapé par Benoît Hamon, qui recueillerait 15% des suffrages.
Après la précision apportée par Le Canard enchaîné, selon lequel Penelope Fillon aurait reçu 45 000 euros d'indemnités de licenciement en plus de son emploi présumé fictif, François Fillon n'est donc toujours pas parvenu à dissiper les doutes des enquêteurs, tandis que les doutes des électeurs semblent se multiplier.