François Fillon s'adresse aux Français avec... une lettre
Le candidat de la droite à l'élection présidentielle, dans la tourmente des emplois présumés fictifs de son épouse, livre sa «vérité» dans une «lettre aux Français», publiée le 8 février par le quotidien Ouest-France.
«Au terme d’une campagne médiatique et politique d’une violence inouïe, j’ai choisi de m’adresser directement à vous pour vous dire ma vérité.» François Fillon multiplie les initiatives afin de reconquérir ses électeurs déçus. Empêtré dans le scandale des emplois présumés fictifs de son épouse Penelope Fillon, le vainqueur de la primaire de la droite et du centre a dégainé l'arme épistolaire.
Dans cette lettre adressée «aux Français», il reprend la plupart des arguments qu'il avait développés lors de sa conférence de presse du 6 février.
François Fillon publie demain cette tribune pour parler directement aux Français. https://t.co/76hD00Kd2I#CanardEnchaine#FillonGate
— Avec Fillon 2017 (@AllezFillon) 7 février 2017
«C’est vrai, pendant quelques jours, la fureur des forces qui se sont déchaînées contre moi m’a laissé abasourdi. Pourtant, j’ai décidé de ne rien céder aux intimidations et aux pressions. J’ai choisi de me tenir debout face aux Français, face à leur jugement», assure-t-il.
Il assure comprendre «le trouble» ressenti par ses compatriotes et tient à préciser, à nouveau, que «tout est légal», dans ses activités, celle de son épouse et de ses enfants.
Il interpelle même ses détracteurs : «Que ceux qui donnent des leçons de démocratie se plient au même exercice de transparence !»
45 000 € d'indemnités : #Fillon dément les nouvelles révélations du @canardenchainehttps://t.co/5VL0wtFkb7pic.twitter.com/mEffbvdkQ6
— RT France (@RTenfrancais) 7 février 2017
«En trente-deux ans de vie politique, je n’ai jamais été mis en cause dans une affaire. J’ai toujours agi dans la stricte légalité et dans la plus parfaite honnêteté. Mais j’ai commis une erreur : en travaillant avec mes proches, j’ai privilégié une collaboration de confiance qui aujourd’hui, suscite la défiance. Le temps, l’époque, a changé. J’ai décidé de mon propre chef d’interrompre cette collaboration en 2013. J’aurais sans doute dû le faire avant. Je vous dois donc des excuses» met-il notamment en avant.
A moins de trois mois de l'élection présidentielle, le candidat leur dit : «Désormais, c’est à vous de décider et à vous seuls. Faites-le en conscience et faites-le avec exigence.»