Philippines : 300 manifestants brûlent des drapeaux américains et des portraits de Donald Trump
Le jour de l'investiture de Donald Trump a été marqué aux Philippines par un accès de fièvre anti-américaine lors d'un rassemblement organisé à Manille. Donald Trump y a notamment été accusé de racisme et de sexisme.
Quelques 300 personnes, en majorité musulmanes et des militants de gauche, ont manifesté le 20 janvier à Manille devant l'ambassade américaine aux Philippines.
A quelques heures de l’investiture de Donald Trump, les manifestants philippins ont brûlé des drapeaux américains en chantant «Dump Trump» (débarrassez-vous de Trump, en français). Ils ont également jeté de manière symbolique des portraits du président américain élu dans des poubelles.
L'une des participantes au rassemblement, Joms Salvador, secrétaire générale de l'organisation féministe Gabriela, a par ailleurs déclaré à l'agence de presse AFP : «C'est effrayant de savoir qu'un prédateur sexuel présumé, un raciste, sexiste et xénophobe patenté va assumer la présidence du plus grand Etat capitaliste du monde».
Certains slogans peints sur les pancartes brandies par les protestataires ont exprimé le rejet par la foule de la présence de bases militaire américaines dans l'archipel. D'autres slogans tels que «@realDonaldTrump bas les pattes des immigrés philippins» ou «Trump tu es une ordure» ont explicitement visé Donald Trump.
Ancienne colonie américaine, les Philippines sont liées aux Etats-Unis depuis de nombreuses années par un traité de coopération militaire. Les relations entre les deux nations ont néanmoins connu une crispation depuis l'arrivée au pouvoir de Rodrigo Duterte, surnommé le «Donald Trump d'Asie».
#Duterte aurait été invité à la Maison blanche après son premier coup de téléphone à #Trumphttps://t.co/WJElHKFq9Dpic.twitter.com/WTjotty7l3
— RT France (@RTenfrancais) 3 décembre 2016
Les relations entre Washington et Manille se sont notamment détériorées en septembre dernier quand Rodrigo Duterte a traité Barack Obama de «fils de pute» et lui a conseillé de ne pas lui dire comment il fallait respecter les droits de l’homme. Une série d'échanges verbaux musclés entre Rodrigo Duterte et l'ambassadeur américain à Manille ont également précédé la menace par Manille de revoir son alliance avec les Etats-Unis, au profit de la Russie ou de la Chine.
Toutefois, Rodrigo Duterte s'est réjoui en novembre de l’élection de Donald Trump à la tête du «pays le plus puissant du monde» et a évoqué la perspective d’une relation moins tumultueuse avec Washington.