Sanctions américaines : le Kremlin dénonce «un pas de plus» qui nuit aux relations
- Avec AFP
Le Kremlin a dénoncé l'avancée de la détérioration des relations russo-américaines, après l'annonce par Washington de nouvelles sanctions contre la Russie visant notamment un haut responsable des services russes d'investigation criminelle.
«C'est un pas de plus [...] visant à saboter nos relations bilatérales», a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en regrettant une «détérioration sans précédent» des liens entre Moscou et Washington durant le deuxième mandat du président sortant Barack Obama.
Kremlin says Senate sanctions move an attempt to prolong U.S.-Russia enmity https://t.co/EGaOkTykLf
— NewsHitterTeam (@N_H_Asia) 10 janvier 2017
«Ce sont les affaires internes des Etats-Unis mais nous voyons des efforts continus pour exclure toute forme de dialogue entre nos deux pays», a-t-il ajouté.
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Le Trésor et le département d'Etat ont annoncé le 9 janvier des sanctions contre Alexandre Bastrykine, le chef du puissant Comité d'enquête russe chargé des principales investigations criminelles, et contre Andreï Lougovoï et Dmitri Kovtoun, deux suspects du meurtre de l'opposant et ex-agent du KGB Alexandre Litvinenko, réfugié en Grande-Bretagne.
La Folie de fin de règne à #Washingtonhttps://t.co/3BRna2VWjypic.twitter.com/ig8honCHSG
— RT France (@RTenfrancais) January 10, 2017
Leurs trois noms ont notamment été ajoutés à la liste dite «Magnitsky», du nom d'une loi américaine de 2012 qui permet de geler les éventuels biens et intérêts aux Etats-Unis de responsables russes interdits d'entrer sur le sol américain parce que coupables, selon Washington, de graves violations des droits de l'Homme.
Le sénateur républicain John McCain et les sénateurs démocrates Ben Cardin et Robert Menendez ont indiqué le 9 janvier qu'ils porteraient une loi visant à imposer des sanctions «étendues» à la Russie concernant sa prétendue ingérence dans l'élection présidentielle américaine.
Ces nouvelles sanctions américaines contre la Russie surviennent dans les derniers jours de la présidence Obama, avant qu'il ne passe le témoin le 20 janvier au républicain Trump. Et pour la Russie, le milliardaire américain a clairement affiché la couleur : il veut infléchir la diplomatie américaine qu'il juge hostile à Moscou et se rapprocher de la Russie.
Donald Trump s'oppose ainsi aux services de renseignement américains qui accusent le président russe d'avoir «ordonné une campagne d'influence» par des prétendus piratages informatiques pour favoriser la victoire électorale de l'homme d'affaires.
En riposte, Washington a imposé le 29 décembre de nouvelles batteries de sanctions antirusses, notamment l'expulsion spectaculaire de 35 diplomates et de leurs familles.