Sous le titre «Les Nations unies effacent l'histoire juive», le Centre Simon Wiesenthal a placé en haut de son top 10 des actes antisémites et antisionistes le vote de la résolution de l'ONU jugeant illégales les colonies israéliennes en territoire palestinien.
«L'attaque la plus effarante contre Israël en 2016 a été permise par le président Obama lorsque les Etats-Unis se sont abstenus lors du vote du Conseil de sécurité. [...] La résolution identifie les lieux les plus saints de Jérusalem, dont le Mont du Temple [L'Esplanade des Mosquées] et le Mur des Lamentations, comme des "territoires palestiniens occupés". Elle appelle aussi les membres de l'ONU à faire la distinction entre le territoire de l'Etat d'Israël et les territoires occupés depuis 1967", soutenant ainsi BDS», déclare l'organisation pro-israélienne américaine.
En seconde position vient Jeremy Corbyn, le leader du parti travailliste, sous la direction duquel l'antisémitisme aurait grandement augmenté dans ce parti. Sont cités comme exemple les explications de l'ancien maire de Londres Ken Livingstone sur la collaboration entre sionistes et nazis dans les années 1930, ou encore la déclaration de Jenny Tonge, à propos de conséquences supposées de la façon dont sont traités les Palestiniens par Israël sur le développement du djihadisme et de l'Etat islamique.
Selon le centre Simon Wiesenthal, la troisième place de de la haine anti-israélienne et anti-juive est revient à la France et son gouvernement, coupables d'avoir été «le premier membre de l'Union européenne à appliquer la directive concernant l'étiquetage des produits israéliens fabriqués au-delà des frontières de 1967».
La suite du classement mentionne le développement du mouvement Boycott Désinvestissement Sanction en Allemagne, le controversé fondateur de la droite alternative américaine Richard Spencer, l'Autorité palestinienne et le Hamas, les nombreuses attaques antisémites aux Pays-Bas, la demande d'enquête de la ministre des Affaires étrangères suédoise sur les exécutions extra-judiciaires d'assaillants palestiniens en Israël, l'antisémitisme dans les stades de football, et enfin les sanctions subies par l'historien Jan Tomasz Gross pour ses recherches sur le rôle de la Pologne dans l'holocauste.
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