Les Etats-Unis s'apprêteraient à proposer la reconnaissance d'un Etat palestinien
John Kerry serait en train de finaliser un texte devant servir de cadre à des négociations israélo-palestiniennes : celui-ci inclurait des échanges de territoires et une reconnaissance des frontières de 1967.
Selon le journal palestinien Al-Quds, John Kerry, le chef de la diplomatie américaine, serait actuellement en train de préparer un texte dans le but d'entamer des négociations entre Palestiniens et Israéliens. L'un des points majeurs de sa proposition résiderait dans une reconnaissance d'un Etat palestinien se fondant sur le tracé des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale.
#BREAKING : le Secrétaire d'Etat John Kerry travaillerait sur un texte reconnaissant l'Etat de Palestine
— Julien Bahloul (@julienbahloul) 26 décembre 2016
En échange, les Palestiniens devraient reconnaître Israël comme Etat juif, ce que rejette catégoriquement le Hamas jusqu'à présent. Un échange de terres permettrait par ailleurs que 80% des colons juifs actuellement installés en Cisjordanie puissent demeurer en territoire israélien, selon la même source. John Kerry envisagerait de proposer ce texte au mois de janvier, soit quelques jours à peine avant la passation de pouvoir entre Barack Obama et Donald Trump.
Après l'abstention américaine lors du vote d'une résolution de l'ONU condamnant la colonisation israélienne, cette proposition, si elle venait à être confirmée, constituerait une nouvelle évolution notable du positionnement des Etats-Unis sur la question du Proche-Orient. Alors que la condamnation de l'ONU a déclenché la colère de Benjamin Netanyahou, qui a convoqué une dizaine d'ambassadeurs en urgence le jour de Noël, l'annonce du projet de John Kerry risque de ne pas enchanter davantage le gouvernement israélien.
Donald Trump, qui doit succéder à Barack Obama en janvier 2017, pourrait néanmoins suivre une autre ligne diplomatique. Il a notamment condamné fermement la résolution de l'ONU dès l'annonce du vote après avoir dénoncé un texte «extrêmement injuste».