Maroc: des milliers de manifestants dans une ville du nord (PHOTOS)
- Avec AFP
Quelques milliers de personnes se sont rassemblées à Al-Hoceima, dans le nord du Maroc, pour exiger justice pour un vendeur de poisson, mort écrasé dans une benne à ordure fin octobre, mais également pour réclamer plus de dignité pour le peuple.
«Liberté», «Justice», «Vive le peuple!», «Le makhzen (palais royal) nous humilie!», criaient notamment les manifestants, regroupés sur la grande Place des martyrs de la ville du Rif, selon des images diffusées en direct sur les réseaux sociaux.
الآلاف يتظاهرون مجددا فى الحسيمة شمال المغرب على مقتل بائع السمكhttps://t.co/kpKXQ0lCiMpic.twitter.com/9GV8xHecZp
— اليوم السابع (@youm7) 19 novembre 2016
Quelques-uns brandissaient des drapeaux amazigh (berbère), des dessins de colombe blanche, la photo du chef de la république du Rif (république éphémère créée dans les années 1920 lors de la révolte contre le colonisateur espagnol), et des portraits de Mouhcine Fikri.
وقفة احتجاجية سلمية بدأت الان في الحسيمة#كلنا_محسن_فكري#الشهيد#الحسيمه#طحنو_مو#alhoceima#rabat
— Amghari Rachid (@AmghariR) 19 novembre 2016
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Cet homme d'une trentaine d'années avait été écrasé le 28 octobre dans une benne à ordures à Al-Hoceima (nord) alors qu'il tentait de s'opposer à la destruction de sa marchandise. Les circonstances atroces de sa mort avaient provoqué les jours suivant une vague de manifestations, qui ont cessé depuis lors. Mais l'indignation reste perceptible à Al-Hoceima, où le dernier rassemblement datait d'une semaine.
الالاف يتظاهرون في الحسيمة شمال المغرب طلبا للعدالة في قضية مقتل بائع سمك https://t.co/wKa66kIlgPpic.twitter.com/v4nY4zJFmc
— راي اليوم (@raialyoum1) 19 novembre 2016
Ce samedi, des artistes avaient appelé la population à signer des banderoles et à y exprimer leurs doléances, a expliqué à l'AFP une source associative locale, contactée au téléphone depuis Rabat.
Militants de la cause berbère, activistes mais «aussi de nombreux habitants sont venus écrire quelques mots, pour exiger plus de résultats dans l'enquête sur l'affaire Mouhcine, et dire ce qu'ils pensent de la situation politique et sociale, ou de la marginalisation de la région», a déclaré cette source.
«La mobilisation de la population se poursuit», a-t-il estimé.
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