La moitié des Russes craignent que la crise syrienne déclenche une troisième guerre mondiale
Selon un sondage, près d'un Russe sur deux considère probable le déclenchement d'un confit mondial à cause de l'opposition entre Moscou et l'Occident sur le dossier syrien. Ce qui n'empêche pas une majorité de Russes de soutenir le Kremlin en Syrie.
48% des Russes considèrent la probabilité d'une troisième guerre mondiale opposant la Russie et l'Occident dans un futur proche comme forte ou très forte. 42% d'entre eux perçoivent celle-ci comme faible ou très faible, alors que 10% se montrent incapables de donner leur opinion à ce sujet. Tels sont les résultats d'un sondage réalisé par le centre de recherche privé Levada, publié le 31 octobre.
Selon cette même enquête d'opinion, une minorité de Russes (35%) estime probable ou très probable que la Russie et l'Ouest parviendront à trouver une solution mutuelle à la crise syrienne, tandis que 39% d'entre eux parient sur l'échec des deux camps à s'entendre sur ce dossier épineux, dans les années à venir.
Le soutien militaire à Damas toujours plébiscité en Russie
En dépit de ces inquiétudes, une petite majorité de sondés de la Fédération de Russie continue à soutenir l'action de ses dirigeants en Syrie : 52% des personnes interrogées approuvent en effet l'engagement russe aux côtés du gouvernement syrien, alors que seulement 26% d'entre eux déclarent avoir une vision négative ou très négative de celui-ci. Des opinions fondées, à en croire cette enquête, sur un véritable intérêt pour ce sujet de politique étrangère : 64% des sondés affirment être familiers avec l'action russe en Syrie et les frappes menées par le Kremlin dans ce pays du Proche-Orient et 18% vont jusqu'à assurer suivre de très près l'actualité sur ce thème.
Dans la même veine, un sondage réalisé le mois dernier par le centre de recherche public russe VTSIOM avait indiqué que 73% de la population russe considérait que les critiques formulées par l'Occident à l'encontre des frappes aériennes visant les forces rebelles à Alep (en Syrie) étaient infondées.
#Poutine rejette la demande de l'armée russe de reprendre les frappes sur #Alephttps://t.co/fde7UOfoQLpic.twitter.com/54dWZN9F1n
— RT France (@RTenfrancais) 29 octobre 2016
L'armée russe soutient depuis 2015 le gouvernement syrien dans sa lutte contre les terroristes de l'Etat islamique et de divers autres groupe à tendance djihadiste, par opposition à l'opposition syrienne modérée.