François Hollande appelle à anticiper les conséquences de la chute de Mossoul
Alors que les exactions commises par Daesh pour terroriser les civils autour de Mossoul ont été dénoncées par l'ONU, François Hollande a de son côté pointé du doigt la nécessité d'anticiper les conséquences de la reconquête de Mossoul.
Selon Rupert Colville, l'un des porte-paroles des Nations unies pour les droits de l'homme, cinquante ex-policiers auraient été exécutés le 23 octobre dans un bâtiment en dehors de la ville de Mossoul, dernier bastion de l'Etat islamique en Irak.
Le village de Safina, situé à proximité de la ville, aurait également été le théâtre morbide de la politique d'intimidation de Daesh. D'après les propos du porte-parole, une quinzaine de civils y ont été assassinés et leurs cadavres jetés dans la rivière.
Rupert Colville a également précisé que six hommes avaient été attachés à des voitures et traînés à travers les rues de ce même village de Safina. Il semblerait même, d'après lui, que ces hommes étaient des proches d'un chef tribal local opposé à l'organisation terroriste.
Le porte-parole des Nations unies a en outre indiqué la découverte par les forces irakiennes de soixante-dix cadavres de civils dans le village de Tuloul Naser. Ces informations proviendraient d'un «mélange de sources» civiles et gouvernementales du nord de l'Irak, a-t-il encore indiqué.
Rupert Colville a de plus fait part de son inquiétude par rapport aux exactions commises par Daesh : «Ces informations que nous avons reçues sur les actes barbares de l'Etat islamique ne seront pas les dernières.»
Le porte-parole a exhorté les forces impliquées à tout faire pour éviter la mort de civils. Il a également demandé à ce que les combattants de l'Etat islamique soient traités conformément aux règles du droit international.
L'offensive des forces armées irakiennes sur Mossoul, entrée dans sa deuxième semaine, a pour objectif de reprendre la deuxième ville du pays, devenue un bastion de l'organisation terroriste en Irak depuis le mois de juin 2014.
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«Eradiquer Daesh partout», dit Hollande
Le 25 octobre, le président de la République François Hollande a, de son côté, appelé la coalition internationale contre Daesh à «anticiper les conséquences de la chute de Mossoul» en Irak, mettant notamment en garde contre «le retour des djihadistes étrangers» dans leurs pays d'origine ou leur repli en Syrie.
Armée syrienne + #Moscou craignent que #USA aident les combattants #Daesh de #Mossoul à fuir pour la #Syriehttps://t.co/jqQspFReN1pic.twitter.com/YYIvQFA805
— RT France (@RTenfrancais) 19 octobre 2016
«Si Mossoul tombe, Racca sera le dernier bastion de Daesh. Nous devons faire en sorte que Daesh soit détruit et éradiqué partout», a-t-il insisté.
D'après des sources françaises, il y aurait 300 djihadistes français parmi les 5 000 combattants de l'Etat islamique présents à Mossoul. Et autant à Racca, en Syrie, la «capitale» du califat que Daesh souhaite créer.
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