Libye : les autorités autoproclamées de l'est prennent deux terminaux pétroliers au gouvernement
Les forces du général Khalifa Haftar ont affirmé avoir conquis deux importants ports pétroliers qui se trouvaient sous le contrôle du gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale.
La guerre civile libyenne se poursuit : le 11 septembre, d'après l'agence Lana, les troupes du général Khalifa Haftar ont fait savoir qu'elles contrôlaient désormais «le terminal d'al-Sedra [et] le quartier industriel, la zone résidentielle et le terminal de Ras Lanouf», dans le nord-est de la Libye.
Les infrastructures en question, d'importance stratégique, étaient jusqu'alors sous la direction de combattants alliés du gouvernement d'union national (GNA), reconnu par la communauté internationale et installé à Tobrouk.
Rival de ce gouvernement, mais également ennemi de l'Etat islamique, le général Khalifa Haftar est à la tête de l'autoproclamée «Armée libyenne nationale» (ALN), présente dans l'est du territoire libyen.
Bataille pour le contrôle du «Croissant pétrolier»
Les forces de l'ALN et du GNA s'affrontent désormais pour le contrôle d'un troisième terminal pétrolier, du nom de Zueitina, selon l'agence libyenne Lana citée par l'AFP.
Fin juillet, les Gardes des installations pétrolières (GIP), loyaux au GNA, avaient annoncé la réouverture des terminaux de Ras Lanouf et d'al-Sedra. Ces derniers avaient été fermés en janvier, à la suite de l'incendie de leurs réservoirs provoqué par des attaques de Daesh. Les troupes du général Haftar, revendiquant ces ports, avaient annoncé à cette occasion qu'elles frapperaient les navires qui s'y rendraient pour commercer avec le GNA.
L'ensemble de ces terminaux font partie d'une zone appelée «Croissant pétrolier», qui regroupe les principaux ports pétroliers du pays et s'étend entre les villes de Marsa el-Brega et Bin Jawad, dans la partie orientale de la façade méditerranéenne du pays.