Belgique : voilée, une étudiante se voit refuser l'entrée à son examen
Suite au vote d'un nouveau règlement interdisant les signes religieux, deux femmes se sont vues interdire l'entrée dans leur établissement. L'une pour un examen, l'autre pour une inscription. Le ministère a dû intervenir pour débloquer la situation.
Une étudiante belge de confession musulmane a failli ne pas pouvoir passer son examen à l'Institut d'enseignement de promotion sociale de la communauté française d'Uccle en Belgique. En cause ? Le voile qu'elle porte. En effet, alors qu'elle s'apprêtait à entrer dans l'établissement, un vigile lui a barré le passage, lui indiquant que le règlement avait changé et qu'elle ne pourrait entrer la tête voilée.
Un nouveau règlement intérieur avait en effet été voté durant l'été par l'administration, mais l'étudiante n'en avait pas été informée. Durant les deux ans durant lesquels elle a fréquenté l'IEPSCF, aucune consigne de ce genre n'avait jamais été évoquée.
Refusant de se plier à cette contrainte, la jeune femme est restée deux heures et demie devant l'établissement, refusant de partir. A l'arrivée du média belge RTBF, et sous la pression d'une consigne du cabinet du ministère en charge de la promotion sociale informé de l'incident, la situation s'est débloquée et elle a finalement pu accéder à la salle d'examen.
#Uccle Deux étudiantes musulmanes refusées à leur examen à cause de leur voilehttps://t.co/aWLIhdg0hC#Bruxellespic.twitter.com/fHkCHuMIZ0
— Le Soir (@lesoir) 30 août 2016
Une situation analogue s'est déroulée avec une femme qui souhaitait cette fois s'inscrire à l'Institut. Choquée par les mesures qui entreront en vigueur en septembre, celle-ci a finalement décidé de se tourner vers un autre établissement pour assurer sa formation.
Le cabinet d'Isabelle Simonis, ministre francophone de la Promotion sociale, de la Jeunesse, des Droits des femmes et de l'Egalité des chances a fait savoir que si chaque établissement était autonome dans la rédaction de son règlement, les instituts de promotion sociale, destinés aux adultes, devaient rester un outil d'émancipation destiné aux jeunes adultes. De plus, la nécessité de communiquer largement auprès des étudiants en cas de nouvelles règles a été rappelée, afin d'éviter ce genre d'incident.