Un Egyptien lance un «Airbnb pour migrants» aux Etats-Unis

Un Egyptien lance un «Airbnb pour migrants» aux Etats-Unis© Capture d'écran du site emergencybnb.com.
Suivez RT en français surTelegram

A l'instar du célèbre site de réservation de logements chez les particuliers, «EmergencyBnB» propose aux Américains d'héberger chez eux des réfugiés ou des victimes de violences domestiques n'ayant pas d'endroit où dormir.

Un «Airbnb pour migrants» : c'est le projet fraîchement lancé par Amr Arafa, un Egyptien de 34 ans vivant aux Etats-Unis depuis plus de 10 ans.

Après avoir accueilli dans son appartement de Washington D.C. un certain nombre de réfugiés et de victimes de violences domestiques, cet homme a eu l'idée de lancer un site, «EmergencyBnB», devant permettre à tout volontaire vivant aux Etats-Unis de faire de même, rapporte le journal britannique The Independent.

Le principe : l'internaute enregistre des informations concernant son logement sur le site comme le nombre de lits disponibles et les migrants ou victimes de violences ayant besoin d'un toit peuvent réserver celui-ci – sans avoir à payer quoi que ce soit à leur hôte.

Existant uniquement en anglais, le service peut potentiellement être utilisé partout dans le monde, car il exploite les données de Google Maps pour la géolocalisation des logements.

Offrir aux autres étrangers la stabilité dont il bénéficie aux Etats-Unis

C'est après la diffusion sur les réseaux sociaux, en 2015, d'images montrant une journaliste hongroise en train de faire un croche-pieds à des migrants poursuivis par les forces de l'ordre, à la frontière entre la Serbie et la Hongrie, qu'Amr Arafa a éprouvé le désir d'agir concrètement pour aider les réfugiés .

L'obtention de sa carte de séjour permanente, la fameuse green card, lui donnant envie de fournir à d'autres étrangers cette sensation inédite de stabilité, a été pour l'Egyptien l'ultime déclic.

Il commence, en novembre dernier, par proposer à la réservation sur Airbnb son appartement au tarif le plus bas possible, soit 10 dollars. Il indique aussi que son offre est réservée aux seuls réfugiés et victimes de violences domestiques.

Et son projet fonctionne : un couple de Syriens vivant au Texas répond à l'annonce et reste chez lui pendant une semaine, en attendant que la justice se prononce sur leur obtention ou non du statut de réfugiés. Quelques mois plus tard, en juillet, une femme affirmant devoir fuir sa collocation où elle est subit des agressions, obtient également la possibilité de loger chez Amr Arafa. A chaque fois, celui-ci restitue à ses invités l'argent de la réservation, et quitte le logement le temps de leur séjour.

L'utilisation du site Airbnb, conçu pour l'accueil de touristes chez des particuliers, s'avère toutefois rapidement problématique : le ressortissant égyptien rejetant de nombreuses demandes de voyageurs ordinaires, le site supprime régulièrement les offres qu'il publie. Un obstacle qui l'a finalement poussé à lancer son propre service.

63 000 réfugiés de plus aux Etats-Unis depuis octobre 2015

Créé depuis peu, le site d'Amr Arafa dispose pour l'instant de quelques failles : aucun système, par exemple, ne permet de vérifier que les internautes demandant à se loger chez un particulier sont effectivement des réfugiés ou des victimes d'abus physiques. Pour démasquer les éventuels profiteurs, le seul moyen dont les hôtes disposent, c'est de discuter avec leurs interlocuteurs.

Les clients potentiels d'EmergencyBnB, pour autant, ne manquent pas : en moins d'un an, plus de 63 000 réfugiés sont entrés sur le territoire américain, selon le Pew Research Center. Le véritable enjeu du site, souligne son créateur, reste néanmoins de trouver des personnes prêtes à les héberger.

L'an dernier, en Allemagne, une association avait lancé un service similaire, permettant d'accueillir des migrants chez soi.

Lire aussi : «Migrant chic» : la rédactrice en chef de Vogue Anna Wintour présente ses excuses

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix