Les archéologues syriens dépités face aux ravages de Daesh sur le site millénaire de Tal Ajaja

Les archéologues syriens dépités face aux ravages de Daesh sur le site millénaire de Tal Ajaja© Capture d'écran vidéo AFP
Des soldats syriens devant les ruines du site archéologique
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L'un des sites archéologiques les plus importants de Syrie, l'ancienne colonie assyrienne de Tal Ajaja, a été vandalisé par l'Etat islamique ainsi que d'autres pillards qui ont volé des œuvres d’art inestimables et détruit d'autres objets.

Situé dans la province de Hasakeh au nord-est de la Syrie, le site de Tal Ajaja était un centre culturel de l'empire assyrien durant le premier millénaire avant Jésus-Christ. Les premières recherches y ont été menées au cours du XIXe siècle.

«Tal Ajaja, ou anciennement appelée Shadikanni, était l'une des villes les plus importantes d'Assyrie, a affirmé à l'AFP Cheikhmous Ali, de l'Association pour la protection de l'archéologie syrienne. «Plus de 40% de Tal Ajaja a été détruit ou ravagé par Daesh» après son invasion par le groupe terroriste, a ajouté Khaled Ahmo, directeur du département des antiquités à Hasakeh.

La colline sur laquel Tal Ajaja se tenait, située à environ 50 kilomètres de la frontière irakienne, a été pillée, à l'aide de nombreux tunnels qui y ont été creusés afin de permettre aux pillards d'accèder aux niveaux souterrains de la ville, encore jamais explorée par les archéologues. «Les tunnels ont détruit des strates archéologiques inestimables qui auraient permis de révéler l'histoire économique, sociale et politique de l'époque» a déclaré Khaled Ahmo à l'AFP.

Les pillards ont réussit à excaver des statues millénaires inconnues et de nombreuses tablettes cunéiformes, qui ont ensuite été détruites.

L'Etat islamique a commis plusieurs destructions d'importance dans des sites archéologiques syriens et irakiens, estimant que toute représentation de croyances d'autres religions que l'islam devait disparaître. A Palmyre, conquise par le groupe terroriste en mai 2015, une exécution avait été même été orchestrée lors de la destruction de colonnes de la cité antique. Le site a finalement été libéré par les troupes syriennes avant d'être déminé par les Russes.

Selon, Vitali Tchourkine, ambassadeur de Russie auprès de l’ONU, les membres de Daesh vendent les objets pillés dans les territoires occupés via la ville de Gaziantep en Turquie, pour un profit estimé entre 150 et 200 millions de dollars par an. 100 000 sites culturels d’importance globale restent sous le contrôle de Daesh, notamment 4 500 sites archéologiques, dont neuf figurent parmi les monuments classés par l’UNESCO.

Lire aussi : Après le ravage de la Syrie, les organisations internationales craignent pour le patrimoine libyen

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