Lavrov : ceux qui parlent toujours d'un «changement de régime» en Syrie sont «étroits d'esprit»
S'exprimant sur le site internet de la Société impériale orthodoxe de Palestine, le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a coupé court à toute remise en cause du gouvernement syrien en place, alors qu'Alep est sur le point de tomber.
La Russie ne veut pas entendre parler de changement de «régime».
Le chef de la diplomatie russe a tenu à rappeler que le sort du gouvernement syrien, seul légitime au regard du droit international, ne pourrait pas faire partie de la «solution au problème» syrien.
«Après ce qu'il s'est passé en Irak, après le renversement de Saddam Hussein ou encore en Libye après que Kadhafi a été massacré de façon barbare, ces appels hypocrites à un changement de régime en Syrie ne peuvent être que le fait de personnes malfaisantes qui se réjouissent de la destruction de pays et de régions entières pour leur seul profit», a ainsi déclaré Sergueï Lavrov sans prendre de gants, choisissant peut-être cette dureté de ton pour bien faire passer le message.
Les Occidentaux ont infléchi quelque peu leur position vis-à-vis de Bachar el-Assad. Le chef d'Etat syrien «ne peut constituer l'issue en Syrie, mais notre ennemi, c'est Daesh», tempérait ainsi François Hollande en novembre 2015, quelques jours après l'attentat du Bataclan, alors qu'il envisageait au contraire de le «châtier» en 2013.
Alors qu'une réunion tripartite entre l'ONU, les Etats-Unis et la Syrie doit avoir lieu ce mardi 25 juillet, l'armée syrienne régulière a intensifié ses frappes contre les quartiers de la ville d'Alep tenus par les «rebelles», à savoir l'Armée syrienne libre et de groupes armés composés pour une large part de combattants étrangers venus d'Irak ou de Libye et de djihadistes.
A la mi-juillet, Moscou et Washington avaient convenu de coopérer militairement contre les groupes djihadistes de Daesh et le front al-Nosra, branche local de l'organisation terroriste al-Qaïda.
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