Renforcement sans précédent de l'OTAN dans les pays de l'Est, le Canada envoie 1 000 soldats

Renforcement sans précédent de l'OTAN dans les pays de l'Est, le Canada envoie 1 000 soldats Source: Reuters
Ce ne sont pas moins de 1000 soldats que le Canada s'apprête à envoyer dans les pays baltes pour une mission de l'Otan
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L'Organisation du traité de l'Atlantique nord prévoit le plus vaste déploiement de troupes dans l'Est européen depuis la Guerre froide. Le Canada enverra 1 000 militaires en Lettonie. Un choix qui tranche avec le pacifisme affiché de Justin Trudeau.

Mais à quoi joue Justin Trudeau ? Avant d’être élu à la tête du gouvernement canadien en octobre dernier, le leader du Parti libéral s’était forgé une réputation d’homme hostile à la guerre. Puis l’exercice du pouvoir lui a fait montrer un tout autre visage. Sa promesse de se retirer de Syrie n’a été qu’à moitié tenue. Et maintenant, c’est 1 000 soldats qu’il a décidé d’envoyer dans le cadre du déploiement de quatre bataillons de l’OTAN dans l’est européen.

Le Canada se veut même un pilier de cette opération qui vise à se prémunir d’une éventuelle «menace russe». Dans un communiqué, le ministre de la Défense Harjit Sajjan a assuré que son pays serait «l’une des quatre nations-cadre» qui «renforceront la présence avancée de l’OTAN en Europe de l’Est et en Europe centrale». Les trois autres sont les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne.

En tout, ce ne sont pas moins de 4 000 soldats qui seront déployés au sein de quatre bataillons qui agiront par rotations. Le tout doit être entériné lors du sommet de l’OTAN qui aura lieu à Varsovie les 8 et 9 juillet 2016.

Après la Syrie… le Canada

Cette décision peut apparaître surprenante de la part du Premier ministre Justin Trudeau. Depuis son élection à la tête du pays, il navigue sur un fil très fin, coincé entre ses promesses électorales et la pression de ses alliés.

Alors qu’il avait promis qu’il retirerait son pays de la campagne de bombardements menée par les Etats-Unis contre Daesh, le passage à l’acte s’est avéré beaucoup plus timide. Le Canada n’aura ôté que ses six avions de combat tout en laissant à disposition de ses alliés trois appareils de soutien. De plus, le personnel terrestre est passé de 650 à 830 individus.

Justin Trudeau en est même venu à remettre sur la table une vieille lubie de Ronald Reagan : le bouclier anti-missile américain ou système «Star Wars». Quand George W. Bush était revenu à la charge, en 2005, pour solliciter le Premier ministre canadien de l’époque, Paul Martin, ce dernier lui avait opposé une fin de non recevoir. Justin Trudeau va peut-être faire le choix opposé. Il a ouvert des discussions à ce sujet, déclenchant de vives critiques dans son pays.

Des contrats critiqués

Encore plus surprenant, il semble revenir sur sa décision d'abandonner l’achat, pour 44 milliards de dollars, de plusieurs chasseurs américains F-35. En pleine campagne électorale, il avait mis en doute le choix de cet avion très critiqué par les spécialistes de la défense. Mais voilà que le Canada a déboursé pas moins de 33 millions de dollars pour rester sur la liste des clients prioritaires.

Un choix qui interpelle au pays. «Pourquoi est-ce que quelqu'un dépenserait des millions pour rester dans un programme dans lequel il dit ne plus vouloir participer ?», s’est interrogé le sénateur conservateur Daniel Lang. Cependant, le gouvernement canadien semble très hésitant. Il n'a pas renouvelé sa cotisation fin mai et, s'il n'a pas abandonné le programme, il dit étudier toutes les possibilités.

En avril dernier, la polémique s’est emparé du pays à la feuille d’érable. Le gouvernement de Justin Trudeau a vendu à l’Arabie saoudite pour 15 milliards de dollars de véhicules militaires blindés. Un juteux contrat qui a choqué, lorsque l’on connaît les critiques virulentes qu’a pu faire le Premier ministre actuel envers une monarchie qui n’a pas fait du respect des droits de l’Homme sa marque de fabrique. Oui, mais l’Arabie saoudite est un allié sur le plan militaire. Cela a, semble-t-il, emporté la décision.

Avec ces choix récents, la réputation de pacifiste de Justin Trudeau en a pris un coup. La dichotomie entre ses promesses de campagne et la réalité de son action devient de plus en plus évidente. Reste à voir quelle sera la prochaine étape.

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