Torture et centres de détention secrets, l’ONU dévoile les crimes de l'Ukraine sur les prisonniers

Torture et centres de détention secrets, l’ONU dévoile les crimes de l'Ukraine sur les prisonniers© Mikhail Voskresenskiy Source: Sputnik
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Le Haut-Commissariat des droits de l’homme des Nations unies a révélé les actes de torture, d’intimidation et les centres de détention secrets auxquels le Service de sécurité ukrainien (SBU) a recouru depuis le début du conflit en Ukraine.

Selon Ivan Simonovic, secrétaire-général adjoint du Haut-Commissariat des droits de l’homme, les Nations unies ont dénombré «une centaine de cas» de détention illégales, de torture, d’exécutions sommaires et de mauvais traitements infligés aux prisonniers en Ukraine. C’est la première fois que l’ONU dévoile «l’ampleur et la brutalité» du programme de torture géré par le gouvernement ukrainien.

Pour illustrer le degré de violence, Ivan Simonovic mentionne l'exemple d’un homme arrêté par des «hommes masqués», supposés être des agents du SBU, avant d’être abattu après avoir reçu à plusieurs reprises dans la tête des décharges depuis un pistolet à impulsion électrique, alors que sa main gauche, son crâne, son dos et ses genoux avaient été brisés par un marteau.

«On l’a forcé à avouer devant une caméra qu’il appartenait à un groupe armé. Ensuite, il a été conduit au Service de sécurité de l’Ukraine, où il a été arrêté», explique le secrétaire-général adjoint du Haut-Commissariat des droits de l’homme.

Ivan Simonovic ajoute qu’au cours d’une autre arrestation, les officiers du SBU ont enchainé un homme, supposé être un membre ou un sympathisant d’un groupe d’opposition, à un radiateur. Ils ont alors commencé à l’étouffer avec un masque à gaz, puis à lui envoyer des décharges électriques et à l’ébouillanter tout en lui donnant des coups de pied dans les parties génitales.

L'accès à des centres de détention secrets refusé

Le secrétaire-général adjoint du Haut-Commissariat des droits de l’homme a également ajouté que l’ONU avait été contrainte de suspendre son inspection sur les actes de torture la semaine dernière, après que le Service de sécurité de l’Ukraine a refusé aux équipes de l’ONU l’accès à cinq centres de détention secrets.  

Sir Malcom Evans, chef de la délégation des quatre membres du sous-comité de l’ONU sur la prévention de la torture, a exprimé dans un communiqué que ce «refus d’accès» concernait certains lieux sur lesquels la délégation avait entendu «de nombreuses et de graves allégations sur le fait que des personnes y seraient détenues et torturées».

Or, le chef du Service de sécurité de l’Ukraine, Vasily Gritsak, a rejeté ces accusations et a affirmé qu’il n’y avait aucun détenus dans ces centres, seulement «des équipements de communication de sécurité, des armes et des documents [confidentiels]». Selon le média ukrainien, Okraïnskaïa Pravda, le SBU aurait refusé l’accès de ces centres aux envoyés de l’ONU parce qu’un Russe participait à la mission.

Le secrétaire-général adjoint du Haut-Commissariat des droits de l’homme, Ivan Simonovic, a par ailleurs accusé les autorités ukrainiennes d’un «manque de progrès substantiel» concernant l’enquête sur les événements qui ont touché la ville d’Odessa, en mai 2014, au cours desquels 48 personnes favorables à la fédéralisation de l’Ukraine ont été brûlées vives dans l’incendie criminel de la Maison des syndicats de la ville.

Lire aussi : Kiev interdit à deux journalistes occidentaux d’enquêter sur le drame du 2 mai 2014 à Odessa

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