Commentateurs roumains : «T'as vu la France ? C'est un peu le Congo sauf qu'ils jouent mieux»
Mihai Morar et Daniel Buzdugan, commentateurs sportifs pour la station roumaine Radio Zu, ont fortement dérapé lors d’un match amical entre leur équipe et celle du Congo. La sélection africaine et les Bleus ont été les cibles d’insultes racistes.
La France a déjà sa polémique sur le racisme dans le football. En Roumanie, on est carrément dans une autre galaxie. Il y a dix jours se tenait un match amical entre le premier adversaire des Bleus à l’Euro et l’équipe congolaise. Les deux animateurs vedettes de Radio Zu, Mihai Morar et Daniel Buzdugan, se sont… lâchés. Les auditeurs ont eu droit à des commentaires du type : «Le Congo est venu avec 8 000 singes pour les supporter», «Quelle est la différence entre notre sélectionneur et celui du Congo ? Le nôtre croit en Dieu, celui du Congo au chimpanzé».
L’équipe de France n’a pas été épargnée. Alors qu’elle affrontera la sélection roumaine en ouverture de l’Euro le 10 juin, les commentateurs vedettes ont déjà une idée bien précise des tricolores : «T'as vu les joueurs français ? C'est un peu le Congo sauf qu'ils jouent un peu mieux.»
La plus belle "t'as vu les joueurs français ? C'est un peu le Congo sauf qu'ils jouent un peu mieux". Édifiant.
— Hadrian Stoian (@HadrianStoian) 1 juin 2016
Scandale dans le pays
Les réactions n’ont pas tardé. Plusieurs auditeurs ont notamment été choqués et ont décidé de porter plainte auprès du CSA local. Mais le plus grave réside peut-être dans les excuses trouvées par les animateurs.
Daniel Buzdugan, après avoir fait son mea culpa, a tenté de se justifier : «Pourquoi les singes nous sont venus à l'esprit ? Parce que ce sont des animaux représentatifs du Congo.» La suite est du même acabit : «Si nous avions joué contre l'Australie, nous aurions parlé de kangourous, comme nous parlons de coqs lorsque nous affrontons la France.»
Pour tenter de sauver la face, ils ont présenté directement leurs excuses à l’ambassade de la République démocratique du Congo. Des excuses qu’auraient acceptées les diplomates.