Plus de 400 journalistes licenciés dans les médias d’oppositions turcs
La Turquie poursuit ses mesures de répression contre les médias d’opposition. Après la reprise en main du journal et de l’agence de presse Zaman par les autorités, près d’un demi-millier de journalistes ont été licenciés.
«La rédaction de journal Zaman à Ankara a été fermée aujourd’hui, tous les employés ont été licenciés. Au total, plus de 400 personnes, notamment des correspondants étrangers, ont été congédiés chez Zaman et Cihan», a confié à l’agence de presse russe Sputnik un ancien correspondant de Zaman. Ses collègues et lui ont été licenciés pour les prétextes d’«abus de pouvoir» et de «préjudice causé à l'image de l'organisation», ce que compliquera sans doute la recherche de travail de ces journalistes.
Un employé de Cihan a également confirmé à Sputnik que la plupart des journalistes de l’agence de presse avaient été congédiés le 29 avril : «17 des 25 journalistes ont été congédiés dans l’agence à Ankara. Si l’agence n’est pas fermée complètement, elle embauchera des journalistes des médias progouvernementaux, certains d’entre eux ont déjà été invités à nous remplacer.»
#Turquie : après #Zaman, la plus importante agence de presse privée placée sous tutelle https://t.co/KvnzMbBU9Qpic.twitter.com/kM1hpXt9Eh
— RT France (@RTenfrancais) 8 mars 2016
A l’heure actuelle, le journal Zaman comme l’agence Cihan n’ont fait aucun commentaire sur ces licenciements.
En mars dernier, Zaman avait été nationalisé par les autorités turques et l’agence Cihan avait été placée sous tutelle. L’union des journalistes de Turquie avait dénoncé ces mesures répressives émanant des autorités à l’encontre des médias d’opposition et les avait qualifiées de nouvelle méthode de censure.
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