Qui est la bête immonde pour la BBC ?
La grande chaîne de télévision britannique se montre souvent très critique sur des sujets cruciaux. Souvent pointée du doigt comme pour sa proximité avec le gouvernement dans ses prises de positions, la réalité semble être pourtant toute autre !
A l'aube du référendum sur la sortie de l'Union européenne que Londres tente à tout prix d'éviter, la BBC, principale et incontournable chaîne britannique semble étrangement aller totalement à contre courant des positions gouvernementales.
How the BBC covers the EU - compared to how it covers Putin and Assad https://t.co/s5zccESRmSpic.twitter.com/fNuIjtxuhm
— The Independent (@Independent) 23 avril 2016
En effet, le centre d'analyses suisse Media Tenor a récemment démontré que la BBC, fournissait une couverture particulièrement partiale et négative de tous les sujets traitant ... de l'Union européenne. Et ce depuis bien longtemps, ce qui est pour le moins surprenant !
Les chercheurs ayant travaillé sur l'étude ont notamment évalué la tonalité globale positive ou négative, à la fois dans le choix des éléments de preuve que dans le language utilisé.
Et le résultat est étonnant : il s'avère que durant les quinze dernières années, un tiers du total des couvertures de la BBC concernant l'UE a été négatif.
Au cours de l'année 2015, 45% des sujets portant sur l'UE ont été traîtés de manière négative par la BBC, au moins autant que sur Bachar el-Assad.
Même Vladimir Poutine, souvent montré du doigt par la chaîne comme étant le diable en personne a reçu seulement 30% de couverture négative, tandis que le président chinois Xi Jinping n'en a reçu que 7%. Généralement, en 2015, la couverture médiatique qu'ont reçus les trois dirigeants de la part de la BBC a été bien plus positive que celle réservée à l'UE par le grand média britannique.
Plus généralement, en 2015, la BBC a dépeint l'UE comme un organe antidémocratique et totalement impuissant face aux problèmes du monde.
Interrogée à ce sujet par The Guardian, la BBC s'est défendu en répondant qu'il était «impossible de mesurer le degré de partialité de la couverture générale d'un sujet sur plusieurs années grace à quelqconque algorythme», ajoutant être «tout à fait satisfaite de sa couverture qu'elle juge impartiale et équilibrée».