Accord von der Leyen-Trump : «nous n'en resterons pas là», affirme Macron

Accord von der Leyen-Trump : «nous n'en resterons pas là», affirme Macron© Alastair Grant - WPA Pool Source: Gettyimages.ru
Emmanuel Macron, président de la République française, le 8 juillet 2025 au palais de Westminster [photo d'illustration].
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Trois jours après la conclusion d’un accord entre la présidente de la Commission européenne et le président américain, largement dénoncé par la classe politique française comme étant en défaveur des 27, le président français a assuré ce 30 juillet qu’il ne s’agissait que d’une «première étape» et appelé à poursuivre les négociations.

« Ce n'est pas la fin de l'histoire et nous n’en resterons pas là », a déclaré Emmanuel Macron lors du Conseil des ministres ce 30 juillet au sujet de l’accord commercial acté entre Ursula von der Leyen et Donald Trump. « C’est une première étape dans un processus de négociation qui va se poursuivre », a déclaré le président français après avoir affirmé que « la France a toujours tenu une position de fermeté et d’exigence ».

Cette réaction de Macron était guettée dans l’Hexagone, dans la mesure où le locataire de l’Élysée n’avait pas encore réagi à cet accord annoncé le 27 juillet depuis l’Écosse. Un « bon accord », comme l’avait en partie qualifié la présidente de la Commission européenne.

Selon les termes de ce « deal », les produits européens importés aux États-Unis vont être soumis, à quelques exceptions près, à une surtaxe douanière de 15 %. Mi-juillet, Donald Trump avait fixé un ultimatum au 1er août, date à compter de laquelle, faute d’accord, les produits européens auraient été soumis à une surtaxe de 30 %.

Par ailleurs, les Européens vont devoir investir 600 milliards de dollars aux États-Unis et acheter pour 750 milliards d’énergies américaines. De leur côté, les produits américains ne seront plus – ou faiblement – taxés à leur arrivée sur le marché européen.

« On va vendre de super voitures américaines comme des pick-up, des SUV. Je pense que ça va apporter une diversification à l'Europe. Avec nos voitures, les Européens seront contents », avait lâché Donald Trump devant une Ursula von der Leyen qui depuis des années ne jure plus que par la « neutralité climatique » de l’Union européenne.

« Ce qu’il dit n’a pas d’importance »

Dans la foulée, en France, jusque dans les rangs du parti présidentiel, cet accord avait été vivement critiqué comme « déséquilibré » à la faveur des États-Unis. Dans un message posté le 28 juillet sur X, le Premier ministre français François Bayrou avait évoqué une Europe qui « se résout à la soumission » et dénoncé « un jour sombre ».

Du côté de l’opposition, également sur le réseau social américain, Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national à l'Assemblée nationale, avait fustigé un « fiasco politique, économique et moral ». Une « honte », avait de son côté dénoncé le député et coordinateur national de La France insoumise, Manuel Bompard.

Pour sa part, le président français estime que de « nouvelles exemptions » pourraient être décrochées par les Européens lors des discussions qui doivent « formaliser » l’accord, et appelle la Commission européenne à « œuvrer sans relâche au rééquilibrage de nos échanges, notamment dans les services ».

« L’Europe ne se voit pas encore suffisamment comme une puissance », a-t-il encore estimé, avant de poursuivre : « Pour être libre, il faut être craint. Nous n'avons pas été suffisamment craints ». Des propos qui ne sont pas sans rappeler ceux qu’il avait tenu lors de son allocution du 13 juillet. « Pour être craint, il faut être puissant », avait-il alors déclaré, à la veille de la Fête nationale, dans un discours où il avait appelé à « la responsabilité nationale » en vue d’un « effort » supplémentaire de plusieurs milliards d’euros en faveur du budget de la Défense.

Reste à savoir comment ces propos d’Emmanuel Macron, rapportés par la presse française, seront reçus outre-Atlantique. « C’est un gars un peu différent. Il est "ok", c’est quelqu’un qui joue collectif », déclarait Donald Trump en réaction à une question posé sur l’annonce par Emmanuel Macron de la reconnaissance par la France de l'État palestinien, avant d’enchaîner en ricanant : « Il y a quand même une bonne nouvelle : ce qu’il dit n’a pas d’importance ».

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