L'opposition syrienne se retire des négociations de Genève et accuse l'ONU de partialité

L'opposition syrienne se retire des négociations de Genève et accuse l'ONU de partialité Source: Reuters
Des civils sur les ruines d'un bâtiment détruit par les bombardements aériens à Alep, le 16 avril 2016
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L'opposition syrienne a suspendu sa participation «formelle» aux négociations de paix de Genève et a critiqué l'ONU pour influencer de manière «biaisée» les négociations. Damas accuse les opposants de faire dérailler les pourparlers de paix.

La coalition d'opposants à Damas a accusé le médiateur de l'ONU de partialité en faveur du président syrien Bacchar al-Assad, l'exhortant à «prendre des positions fermes et décisives et non pas à reprendre les demi-solutions proposées par les alliés du régime». 

Selon le médiateur de l'ONU Staffan de Mistura, le HCN (Haut comité des négociations) qui représente l'opposition, a annoncé qu'il resterait à Genève et continuerait à prendre part à des «discussions techniques», mais pas au Palais des Nations, siège de l'ONU dans la ville. Les discussions auront lieu à l'hôtel où réside la délégation de l'opposition.

«Les parrains saoudien, turc et qatari ne veulent pas arrêter le bain de sang en Syrie»

Le HCN est apparemment divisé entre ceux qui veulent quitter Genève - principalement les groupes armés - et ceux qui ne veulent pas rompre avec le délicat processus de paix engagé depuis janvier sous l'égide de l'ONU. Le coordinateur de l'opposition, Riad Hijab, a jugé lundi «inacceptable» de poursuivre les négociations, alors que le pouvoir de Damas continue de «bombarder et d'affamer les civils» en menant une offensive militaire contre la région d'Alep, en dépit de la trêve. Riad Hijab doit tenir une conférence de presse mardi.

Le pouvoir syrien a, lui, accusé lundi l'Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar, principaux soutiens de l'opposition, de vouloir faire échouer les pourparlers de paix à Genève après la décision de celle-ci de suspendre sa participation aux négociations. «Les parrains saoudien, turc et qatari ne veulent pas arrêter le bain de sang en Syrie et ne veulent pas d'une solution politique en Syrie», a affirmé Bachar al-Jaafari, chef de la délégation du régime, dans une interview lundi soir à la télévision al-Mayadeen, basée à Beyrouth.

Les bombardements se sont intensifiés

Evoquant la situation militaire et humanitaire en Syrie, Mistura a estimé que la trêve imposée le 27 février tenait toujours dans beaucoup de régions. «Mais l'intensification des combats est inquiétante [..] et l'accès humanitaire est également trop lent», a-t-il déploré. Preuve que la situation devient alarmante, les présidents Poutine et Obama se sont entretenus par téléphone pour décider d'un renforcement du cessez-le-feu en Syrie, selon le Kremlin.

Sur le terrain, les combats et les bombardements se sont intensifiés lundi, surtout à Alep et dans sa province, au nord du pays. Dix groupes rebelles principalement islamistes, dont les influents Ahrar al-Cham et le groupe d'inspiration salafiste Jaich al-Islam, ont annoncé qu'ils mettaient en place une riposte coordonnée.

L'offensive de la rébellion a effectivement commencé lundi, selon une source rebelle locale. Les combats se concentraient autour du village de Kinsabba, le dernier fief rebelle de Lattaquié repris par le régime. Les affrontements continuent de faire rage également sur plusieurs fronts dans la province d'Alep, morcelée entre armée, rebelles, jihadistes et Kurdes. L'ONG Médecins sans Frontières (MSF) a jugé «critique» la situation d'environ 100 000 personnes prises au piège dans le nord de la Syrie.

Lire aussi : Moscou demande à l’Occident d'organiser le contrôle des «trous» à la frontière turco-syrienne

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