Agressions du Nouvel An à Cologne : la police a reçu l'ordre de retirer le mot «viol» de son rapport
Les policiers enquêtant sur les agressions sexuelles de masse survenues pendant la nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne, ont indiqué qu'ils avaient reçu l'ordre de ne pas révéler les cas de viols.
Selon l'Express, journal publié à Cologne, le centre de contrôle de la police de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, où se situe la ville, est à l'origine de cette directive. Un haut gradé de la police a fait savoir au journal qu’il avait été informé de cette nouvelle à la suite d'un appel téléphonique reçu par l'un de ses collègues. Malgré le souhait du ministère allemand de l'Intérieur de ne pas révéler les agressions sexuelles de masse, la police a donné une fin de non-recevoir à cette demande de dissimulation des faits.
Cologne police ordered to remove the word ‘rape’ from New Year's Eve sexual assault report https://t.co/AXoOFIrANw
— The Independent (@Independent) 7 avril 2016
Bien que Ralf Jäger, responsable des Affaires intérieures du Land, ait établi le 11 janvier dernier, un état des lieux complet sur l'enquête concernant ces agressions, les appels à sa démission ne faiblissent guère. A l'instar de Wolfgang Albers, ancien chef de la police de Cologne, il est accusé par l'opposition d'avoir tenté de ne pas révéler les viols en série.
Pourtant, s'il nie avoir volontairement entravé le travail des policiers dans leur enquête, son porte-parole a concédé au journal Allgemeine Zeitung que «les viols commis lors de la Saint-Sylvestre à Cologne devaient être passés sous silence». Selon un autre journal allemand, le Deutsche Wirtschafts Nachrichten (DWN), les rapports policiers ont été transmis aux journalistes quatre jours après l'incident, alors que les autorités locales auraient essayé de les dissimuler.