Obama a abandonné un plan de la CIA visant à renverser Assad en 2012, selon un ancien agent

Obama a abandonné un plan de la CIA visant à renverser Assad en 2012, selon un ancien agent© Larry Downing Source: Reuters
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La CIA n’a pas seulement soutenu l’idée d’armer et de former des rebelles syriens afin de faire pression sur le président Assad, mais a aussi développé un plan détaillé pour le renverser, a révélé un ancien agent aux médias américains.

Des responsables de la CIA poussaient à l’application d’un plan pluridimensionnel conçu pour destituer le président Assad en 2012, a indiqué dans son interview à NBC l’ancien agent de la CIA Doug Laux. Il a par ailleurs donné un aperçu d’un mémoire, qui aborde expressément cette question et doit être publié le 5 avril.

Les dirigeants de la Maison Blanche et de la CIA «ont clairement démontré, depuis le début, que le but de nos forces opérationnelles était de trouver des moyens pour destituer Assad de ses fonctions», a indiqué Doug Laux à NBC.

Le livre, écrit par cet ancien agent des forces opérationnelles de la CIA en Syrie et qui a passé un an dans ce pays déchiré par la guerre à rencontrer des rebelles syriens et des officiers de renseignement des différents pays partenaires des Etats-Unis, a été censuré par le renseignement américain et il ne lui a pas été permis de rendre public les détails du plan.

Néanmoins, Doug Laux a prétendu que ses idées «avaient pris de l’ampleur» à Washington et étaient partagées par d’autres membres de la CIA. Le directeur de la CIA de l’époque, David Petraeus, avait soutenu le plan et estime aujourd’hui qu’il aurait pu empêcher la montée en puissance de Daesh ainsi que la crise des réfugiés en Europe, ont souligné des responsables américains à la presse.

Le plan incluait «le soutien aux rebelles syriens» et «la pression et paiement de hauts membres du régime d’Assad pour le débarquer», a rapporté NBC, citant d’anciens responsables américains. Ils ont aussi ajouté que certains membres de l’establishment américain le considéraient comme une manière de résoudre la guerre civile de manière pacifique.

Lire aussi : Washington esquive les questions sur l’échec du programme de formation des rebelles modérés syriens

L’ancien ambassadeur américain en Syrie, Robert Ford, et l’ex-secrétaire de la Défense Leon Panetta ont aussi soutenu le plan. Robert Ford et David Petraeus organisaient des rencontres à ce sujet chaque semaine en 2012.

La candidate démocrate à la présidentielle et ancienne secrétaire d’Etat américain Hillary Clinton s’était rangée du côté de David Petraeus lors des débats à la Maison Blanche, soutenant l’idée de la CIA d’armer secrètement les rebelles syriens, comme elle l'a indiqué dans ses mémoires, Hard Choice (Choix difficiles), publiés en 2015.

Cependant, le plan final de Doug Laux, contenant plusieurs suggestions, a été au bout du compte refusé par le président américain Barack Obama. «Nous avions trouvé 50 options différentes pour faciliter [le renversement d’Assad]. Mon plan opérationnel les couchait noir sur blanc. Mais le leadership politique ne nous a pas donné son feu vert pour mettre en œuvre une seule [de ces options]», a noté Doug Laux.

Quelque temps plus tard, Barack Obama autorisait un autre plan envisageant d’armer et entraîner les rebelles syriens. Mais certains politiciens américains estiment toujours que le plan aurait pu être plus efficace.

«Je suis convaincu que nous verrions une Syrie différente aujourd’hui si le président américain n’était pas passé outre le chef de la CIA David Petraeus, la secrétaire de l’Etat américain Hillary Clinton et Leon Panetta qui était secrétaire de la Défense», a expliqué le sénateur John McCain à NBC News.

Posant son regard sur le passé, Doug Laux a indiqué ne pas croire que ce plan en particulier, ou tout autre, aurait pu mettre un terme à la guerre civile en Syrie et empêcher la montée de Daesh. «Il n’y a pas eu de modérés», a-t-il conclu, faisant référence à l’opposition syrienne.

Enfin, après avoir qualifié la politique américaine en Syrie en 2012 d’«inepte», il a ajouté que cela avait mis en pièces la crédibilité américaine dans la région.

Lire aussi : pour le Kremlin, l'expression «rebelles syriens modérés» n'est pas définissable

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