Allemagne : la présidente de l'AFD propose de tirer sur les migrants désirant entrer dans le pays
Frauke Petry, présidente du parti eurosceptique AFD, a provoqué une tempête médiatique en Allemagne à la suite de ses déclarations faites au quotidien régional Mannheimer Morgen au sujet de la crise migratoire.
La crise migratoire demeure encore et toujours le thème centrale du débat politique dans de nombreux pays européens et notamment en Allemagne. Ces dernières semaines, la gestion de cette problématique par Angela Merkel a été vivement critiqué par ses détracteurs qui pour certains, veulent appliquer des mesures radicales pour mettre un terme à l'afflux de migrants.
C'est le cas de la présidente du parti anti-immigration, Alternative pour l'Allemagne (AFD). La police des frontières «devrait être en mesure, si nécessaire d'avoir recours à leurs armes à feu - comme prévu par la loi», a-t-elle affirmé. Selon elle, cette action constitue l'ultime solution si les demandeurs d'asile non enregistrés en provenance d'Autriche continuent à se diriger vers le pays.
Les réactions autour de ces déclarations ne se sont pas faites attendre. «Aucun policier ne serait prêt à tirer sur des migrants», a réagi le syndicat de la police GdP par le biais d'un communiqué. «Quiconque suggère d'en arriver à des méthodes aussi radicales veut manifestement suspendre l'Etat de droit et instrumentaliser la police», a critiqué le chef du GdP, Jörg Radek, «nous avons déjà été face à cela au cours de l'histoire allemande, et nous ne voulons plus jamais ça». Indignation partagée du côté de l'opposition, le chef du groupe parlementaire social-démocrate (SPD), Thomas Oppermann, a pour sa part dénoncé «une mobilisation de l'opinion publique insupportable contre les réfugiés».
Créé en 2013, AFD est crédité de 13% d'intention de vote selon un dernier sondage. Cela en en fait la troisième force politique de l'Allemagne.