Des écrivains du monde entier protestent contre la décapitation du poète palestinien Ashraf Fayadh
Journée de solidarité pour Ashraf Fayadh : condamné à mort par l'Arabie saoudite pour avoir fait la «promotion de l'athéisme», Ashraf Fayadh est soutenu par ses confrères du monde entier qui se mobilisent contre sa condamnation.
Journée de solidarité pour Fayad Ashraf https://t.co/Xkh1Xo0IWC
— Magazine Littéraire (@maglitteraire) 13 Janvier 2016
«Je déteste les gouvernements cléricaux. Pour moi, les gens devraient être libres de pratiquer ou de renoncer à la religion comme ils l'entendent. Si vous soutenez les droits de l'Homme et que vous êtes contre le terrorisme fondamentaliste, vous vous devez d'isoler l'Arabie Saoudite. Sinon, vous êtes coupable par association», s'emporte Irvine Welsh, l'auteur écossais de Trainspotting.
Comme lui, une centaine d'écrivains célèbres de 44 pays ont rejoint le concert des dénonciations de la communauté internationale pour exiger la libération du poète palestinien Ashraf Fayadh, né en Arabie Saoudite et condamné à y être décapité pour avoir fait la «promotion de l'athéisme» - ce que réfute l'accusé.
En signe de soutien, le festival international de littérature de Berlin organise la promotion et la lecture de 122 textes d'Ashraf Fayadh, afin de faire pression sur les gouvernements britannique et américain pour qu'ils somment Riyad de renoncer à l'exécution. Une lettre signée par 350 auteurs et associations, dont les lauréats au prix Nobel Orhan Pamuk et Mario Vargas Llosa aurait également été envoyée à Barack Obama, David Cameron ainsi qu'au ministère allemand des Affaires étrangères, dans l'espoir de les mobiliser et de les inciter à démettre l'Arabie Saoudite de ses fonctions à la direction du panel du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
Ces revendications interviennent une semaine avant l'audition durant laquelle l'avocat d'Ashraf Fayadh tentera de contester les charges d'apostasie retenues contre son client, plaidant que ces accusations sont fausses et fondées sur des allégations non assorties de quelconques preuves.
Ashraf Fayadh est emprisonné depuis janvier 2014 sur des accusations de blasphème d'un homme après une dispute dans un café. Initialement, il devait être condamné à 4 ans de prison et 800 coups de fouet pour apostasie, mais en novembre 2015, un nouveau jugement l'a condamné à mort. Apprenant la nouvelle, son père est décédé d'une crise cardiaque.