Le Premier ministre suédois en colère en apprenant les agressions sexuelles survenues à Stockholm
Cachées par la police, des agressions sexuelles dont plusieurs viols ont été commises contre des adolescentes par des demandeurs d'asile en 2014 et 2015 en Suède. Révélés le 10 janvier par le journal Dagens Nyheter, ces actes ont provoqué un tollé.
La polémique continue d'enfler en Europe après la vague d'agressions sexuelles dont a été le théâtre la ville allemande de Cologne. Comme elle, la capitale suédoise a été secouée par cet inquiétant phénomène à l'occasion du festival annuel We are Stockholm destiné aux adolescents. 38 cas de viols et d'agressions sexuelles ont été enregistrés par la police. Cette dernière, accusée d'avoir volontairement retenu des informations, est à présent sur le banc des accusés. Un garçon âgé de 15 ans figure parmi les agresseurs dont le nombre est estimé à une centaine.
Swedish prime minister reveals 'great anger' over reports of sex attacks https://t.co/gyr9V6QHmM#M5Spic.twitter.com/hTdG067aN6
— ☆M5S.UCOZ.COM☆ (@MPenikas) January 13, 2016
Mercredi, le Premier ministre, Stefan Löfven, a déclaré aux parlementaires que les filles et les femmes devraient être en mesure de se déplacer librement pendant la nuit sans crainte d'être agressées. Le chef du gouvernement s'est gardé en revanche de pointer du doigt les réfugiés. «Si des agressions se produisent, la société doit se tenir aux côtés des victimes» a-t-il dit. «J'ai senti une grande colère lorsque j'ai appris les rapports de Cologne et de Stockholm. Les coupables doivent être punis.»
De son côté, Jimmie Åkesson, chef du parti anti-immigration de droite des Démocrates de Suède, a pressé le Premier ministre de dire que les différences culturelles ont joué un rôle moteur dans les attaques, étant donné que les agresseurs ont été décrits comme des étrangers par la police. La porte-parole parole du parti, Paula bieler, a jugé quant à elle «dévastateur» le fait que les policiers soient potentiellement réticents à remonter les informations faisant état de l'implication de réfugiés dans les agressions, lors de son passage à la BBC Radio 4. «Nous avons maintenant un énorme afflux de jeunes hommes en provenance de pays avec une opinion complètement différente sur les femmes», a-t-elle entre autre ajouté. Des mémos internes de la police obtenus par le journal suédois Dagens Nyheter révèlent que les réfugiés sont des jeunes originaires d'Afghanistan. Le commissaire de la police nationale, Dan Eliasson, a tenté de freiner la polémique en promettant qu'une enquête complète sur les événements survenus lors du festival sera menée.
A l'instar des autres pays scandinaves, la Suède semble prise de court par l'arrivée massive de demandeurs d'asile. Pour réguler ce flux, le pays a décidé de rétablir les contrôles d'identité de tous les passagers souhaitant emprunter le pont de l'Öresund, le reliant au Danemark. En 2016, Stockholm prévoit d'accueillir 170 000 réfugiés.