Avion russe abattu par la Turquie : Ankara change une nouvelle fois de version
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Le 24 novembre, un chasseur F-16 turc a abattu un bombardier russe Su-24 en mission contre les positions de Daesh en Syrie. Après avoir invoqué une violation de son espace aérien, Ankara rejette désormais la faute sur un membre de l'opposition.
Quelques jours après l'incident, les responsables russes et le pilote ont fourni la preuve que l'avion n'avait pas franchi la frontière aérienne.
Au lendemain de cette présentation, le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, avait annoncé qu'il avait personnellement donné l'ordre d'abattre l'avion russe. Toutefois, le 25 novembre, Ahmet Davutoglu était revenu sur ses déclarations, ajoutant que la responsabilité de l’application des lignes directrices et du commandement était passé aux forces aériennes.
#Russia-#Turkey: Major break-up of the year?
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— Russia Direct (@Russia_Direct) 30 Décembre 2015«Visiblement, lorsqu’il s’agit d’évoquer l’incident de l’avion de combat russe abattu par un F-16 turc, la Turquie semble avoir à chaque fois une réponse et à chaque fois cette dernière est différente de la précédente», écrit The Hindu.
Le quotidien indien, fait ainsi référence à Fetullah Gülen, un religieux musulman influent en Turquie, autrefois allié du président Erdogan et qui est aujourd’hui souvent blâmé par le parti au pouvoir pour être à l’origine de tous les maux auxquels le pays est confronté au point d'être cette fois aussi, derrière l'incident diplomatique qui oppose Moscou à Ankara.
Le journal turc pro-gouvernemental The Star a récemment affirmé que les hommes acquis à Fetullah Gülen au sein des forces aériennes turques avaient délibérément abattu le SU-24 russe pour provoquer une grave crise diplomatique entre la Russie et la Turquie.
Kemal Kiliçdaroglu, qui dirige le Parti républicain du peuple (CHP), le principal parti d'opposition en Turquie, a refusé de croire cette théorie, rappelant les changements de position incessants de la Turquie qui blâme maintenant Fetullah Gülen lors d’une réunion avec son groupe parlementaire.
«Qu'est-ce qui s'est passé ? Les autorités turques ont affirmé que ce sont elles qui ont donné l'ordre d'abattre l'avion. Puis ils ont dit, "Désolé, en fait ce n'était pas nous, ce sont les responsables militaires". Et maintenant ils mettent la faute sur Gülen ? De quel droit jouent-ils avec la vie des gens comme ça ?», a-t-il déclaré lors de la réunion.
