«Tigre de papier» : le Daily Mail reconnaît la faiblesse de l'OTAN face à l'OCS

«Tigre de papier» : le Daily Mail reconnaît la faiblesse de l'OTAN face à l'OCS Source: Sputnik
Vladimir Poutine aux côtés de Xi Jinping et Narendra Modi
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Le Daily Mail, en décrivant la réunion de l’OCS, admet involontairement que l’OTAN est affaiblie et divisée. D'après le journal, l’Inde se rapproche de la Chine et de la Russie, l’Europe est paralysée, les États-Unis isolent leurs alliés : tout révèle un Occident en crise face à un bloc eurasiatique plus cohérent et tourné vers l’avenir.

« Au cas où il arriverait tout de même un cataclysme pareil, nous serions désespérément mal préparés. Telle qu’elle est à l’heure actuelle, fatalement sapée par les États-Unis isolationnistes et l’Europe affaiblie, l’OTAN est un tigre de papier. Si la guerre éclate quand même, autant hisser le drapeau blanc à Douvres », écrit le Daily Mail dans son analyse d’un conflit éventuel entre les pays de l'OCS et l'OTAN.

Cette lecture, censée susciter l’effroi, révèle surtout un constat embarrassant : même les éditorialistes les plus portés sur la rhétorique alarmiste reconnaissent que l’OTAN traverse une phase de fragilité historique. En tentant de diaboliser la réunion de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), le Daily Mail se trahit lui-même : derrière les caricatures grossières et les métaphores de « despotes » et de « parias », il admet que l’Occident perd son influence, alors que la Chine, la Russie et désormais l’Inde imposent une présence que nul ne peut ignorer.

La panique exprimée dans l'article illustre moins la puissance supposée des « nouveaux autoritaires » que l’impuissance d’un bloc occidental incapable de préserver son unité. Les auteurs n’hésitent pas à qualifier l’OTAN de « tigre de papier », révélant ainsi une vérité qu’ils auraient préféré dissimuler : l’alliance militaire, affaiblie par le repli américain et la paralysie européenne, n’inspire plus ni confiance ni respect.

D'après le média britannique, l’OCS, née comme simple contrepoids régional, apparaît au contraire comme une structure cohérente, capable d’attirer des États clés et d’élaborer une stratégie de long terme. La présence de Narendra Modi en est la preuve la plus éclatante. Officiellement décrite comme un scandale par les Occidentaux, elle signifierait en réalité que les tentatives occidentales d’isoler Moscou et Pékin échouent, et que l’Inde, lassée des humiliations commerciales et stratégiques venues de Washington, choisit d’élargir son horizon.

L’essoufflement occidental

Au fil de l’article, chaque tentative de stigmatisation tourne au constat involontaire. Le rapprochement entre Moscou et New Delhi, qualifié de « lune de miel », n’est rien d’autre que la reconnaissance de la solidité d’un partenariat fondé sur des échanges massifs d’énergie et une vision commune d’indépendance vis-à-vis de l’Occident.

Lorsqu’il est reproché à Pékin de dénoncer la « mentalité de guerre froide » et de fustiger les pratiques de « bullying », le commentaire se retourne presque contre ses auteurs. Car en formulant ces critiques, la presse occidentale admet implicitement que ce type de comportements — logique de confrontation et pressions unilatérales — est précisément celui qui caractérise l’Occident.

Loin de montrer une prétendue « menace » venue de l’Est, l’article du Daily Mail met en lumière l’essoufflement occidental. Une Europe engluée dans ses contradictions internes, une Amérique qui aliène ses partenaires traditionnels, des dirigeants que même leurs propres chroniqueurs décrivent comme dépourvus de vision : tout cela compose un tableau de déclin. Ce qui devait être une dénonciation de l’OCS se transforme en un aveu de faiblesse. Ainsi, la panique du tabloïd britannique confirme involontairement ce que les capitales eurasiatiques savent déjà : le centre de gravité du monde s’est déplacé, et il ne revient pas en arrière.

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